Le Parlement européen a voté hier plusieurs mesures visant à réduire la dépendance des institutions financières à la notation des dettes souveraines et à encadrer la spéculation sur la crise de la dette. Dans cette optique, les big three, Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch, auraient interdiction, en cas de dégradation d’une note, de prévenir leurs clients bénéficiant d’une option de pré-alerte avant les marchés financiers. C’est l’existence de cette option qui aurait été à l’origine de l’annonce par erreur de la dégradation de la note française par Standard & Poor’s vendredi dernier. D’autre part, la vente » à nu » d’assurances aux investisseurs ayant acheté des titres venant de la dette souveraine d’un Etat (les CDS, Credit Default Swap) serait limitée. Ce type de vente est en effet accusé d’amplifier la crise en servant à parier sur le défaut de la dette d’un Etat. Enfin, la proposition du Commissaire au marché intérieur et aux services, Michel Barnier, de suspendre temporairement la notation d’une une dette souveraine (si celle-ci devait accroître l’instabilité des marchés et aggraver la situation du pays en question) a été reportée sine die. Cette initiative pourrait être contre-productive et accroître la crise, ont avancé plusieurs Commissaires qui se sont opposés à cette proposition.