Genre: aventure
Année: 1971
durée: 2h05
l'histoire: En 1865, le capitaine du phare de la pointe du Cap Horn et son acolyte sont assassinés sous les yeux de Denton par des pirates qui s'emparent du phare. Une lutte sans merci s'engage entre le chef des pirates et Denton.
La critique d'Alice In Oliver:
Le Phare du Bout du Monde, réalisé par Kevin Billington en 1971, constitue la seconde apparition de Kirk Douglas dans une adaptation d'un roman de Jules Verne. On avait déjà pu voir l'acteur à l'ouvrage dans 20 000 Lieues Sous Les Mers, de Richard Fleischer. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette adaptation est assez surprenante. Alors que l'on s'attendait à un film destiné à ravir le jeune public, Kevin Billington signe une production brutale, sous forme de survival.
Très impliqué dans ce film, Kirk Douglas en est également le producteur. Il s'agit d'une très libre adaptation de l'oeuvre originale, pour ne pas dire une version assez personnelle. En vérité, ce film d'aventure se situe dans la tonalité de certaines productions des années 70: je pense notamment à Délivrance.
Le Phare du bout du monde est un film assez violent. D'ailleurs, il est assez étonnant que cette production n'ait pas reçu d'interdiction.
Dès son introduction, deux personnes sont assassinées sauvagement par des pirates. Le chef de ces derniers (Yul Brynner) se conduit comme un véritable despote. Mais il devra affronter un gardien de phare déterminé, un certain Denton (Kirk Douglas). Très vite, l'homme est rejoint par un autre naufragé.
Ensemble, les deux complices vont tenter de lutter contre les pirates et leur chef sadique.
Le film propose donc une confrontation entre Kirk Douglas et Yul Brynner, confrontation qui se terminera dans un bain de sang.
Les meurtres, les tortures et les viols font partie du menu fretin. En résumé, pour ceux qui s'attendent à regarder une production gentillette, ils risquent d'être sacrément surpris par ce survival souvent éprouvant.
C'est à la fois sa qualité et son défaut. En vérité, cette adaptation n'a pas grand chose à voir avec l'univers de Jules Verne.
Il s'agit davantage d'un film sur la nature humaine, une nature évidemment barbare, sauvage et cruelle. Le Phare du bout du monde délivre largement la marchandise en terme de suspense et de tension.
Malheureusement, le film passera inaperçu au cinéma. Le film de Bellington pâtira des libertés prises par rapport au roman original.
Sans compter une violence parfois insoutenable.
Note: 13.5/20