La Ligue de tournois de poker du Québec (LTPQ) et ses deux propriétaires, Pierre Martel et André Boyer ont déposé mardi matin en Cour supérieure du Québec, une poursuite de 5 millions de dollars contre Loto-Québec. La LTPQ et ses dirigeants accusent la société d'État de ne pas avoir respecté des engagements pris dans l'entente de commandite.
Le journal de Montréal, qui rapporte l'évènement indique que selon la LTPQ, la société d'État aurait effectué ses paiements avec du retard, refusé de verser l'un des paiements. Des gestes qui auraient mis fin au partenariat qui les liait jusque-là. La ligue va encore plus loin, en accusant Loto-Québec de lui avoir volé la liste de ses membres.
On se rappellera, qu'en juin, Loto-Québec avait déposé en Cour supérieure une poursuite de 175 000 $ contre la LTPQ et André Boyer pour atteinte à la réputation, parce qu'un billet de ce dernier, publié sur le site de la ligue mentionnait que la société d'État ne respectait pas ses engagements contractuels. «EspaceJeux remet constamment ses obligations à payer Gestion Poker Tour comme stipulé dans le contrat. Ce n'était malheureusement pas le premier manquement d'EspaceJeux à faire un paiement», pouvait-on lire sur le site de la ligue.
À la suite du dépôt de la poursuite de Loto-Québec, la LTPQ a dû se résoudre à suspendre, en juin dernier, ses activités . Depuis ces événements les deux propriétaires de la ligue ont vu leur réputation malmenée sur les sites et forums de discussions dédiés au poker ou on les accuse d'avoir dilapidé. l'argent des membres de la ligue. À noter toutefois que le plus souvent ces sites sont généreusement commandités par Loto-Québec.
Il est hardi d'entamer une poursuite contre la société d'État qui possède une énorme machine de communication, de relations publiques et d'un imposant service juridique. Au seul siège social de la Société, rue Sherbrooke, plus d'une centaine de personnes s'affairent à l'étage des communications et des affaires publiques. Les joueurs compulsifs victimes des appareils de Loterie vidéos l'ont appris a leur dépend, lorsqu’essoufflé par 7 ans de procédures judiciaires, le petit cabinet d'avocats responsable de la poursuite a bradé, dans une entente à l'amiable, l’intérêt des victimes, pour des compensations insignifiantes. Ceux-ci n'ont obtenu que 391,000$ soit que 3,40 $ par membres du recours (estimés à 115 000) alors que les avocats de la poursuite ont eu tout de même eu droit à un généreux 4 millions de $ en honoraires...
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