4,9% d’augmentation. Pour les professionnels du marketing, pas de souci à se faire. Alors que morosité du marché de l’emploi, atonie et crise sont sur toutes les lèvres, la rémunération globale (fixe + variable) des spécialistes du marketing s’est encore accrue cette année.
Ces chiffres proviennent de l’enquête annuelle de Maesina International Search menée avec Aon Hewitt. A y regarder de plus près, tous les marketeurs ne sont pas logés à la même enseigne comme le relève le quotidien Les Echos. Une personne sur quatre a en effet vu son salaire grimper de 8%. Mais elles sont plus nombreuses qu’en 2010 à constater une progression de l’ordre de 1 à 2 % sur leur fiche de paie.
Ce sont surtout les spécialistes du digital qui ont le vent en poupe, avec une croissance de 12 à 15%. Cette hausse devrait d’ailleurs se poursuivre en 2012, avec des prévisions entre 5 et 7%. Les community managers notamment vont continuer à tirer leur épingle du jeu.
L’Apec vient également de publier des données sur la rémunération médiane de la fonction marketing. D’après l’analyse des offres d’emploi publiées sur son site, elle est de 38 K€ en 2011. 80% des salaires mentionnés dans les offres d’emploi s’inscrivent dans une fourchette allant de 28 à 55 K€.
En fonction des secteurs d’activités, des disparités apparaissent. Par exemple, pour un chef de produit, mieux vaut travailler dans le secteur de la pharmacie et de la santé plutôt que dans la banque ou l’assurance. Selon l’Apec, ce sont les services qui offrent le plus d’opportunités, suivis de près par le secteur du commerce et de l’industrie. L’étude de Maesina International Search indique toutefois que le marketing est moins bien payé dans les services que dans l’industrie. La communication et les médias, qui proposent plus de 10% des offres d’emploi, affichent les niveaux de rémunération les plus bas.
L’embellie sur les fiches de paie devrait se poursuivre en 2012. De quoi redonner le moral aux marketeurs dans ce contexte de crise, surtout quand on sait que 7 cadres sur 10 pensent que le niveau de vie en France «se dégradera» d’ici un an et près de huit sur dix (77%) que le chômage «augmentera» dans les mois qui viennent.