« Nous avons besoin de partenariats industriels internationaux qui collent avec l’avenir du nucléaire, et pas seulement d’une offre franco-française ». Dans un entretien au Financial Times, le PDG d’EDF, Henri Proglio a déclaré son intention de diversifier ses fournisseurs dans le domaine des centrales nucléaires et ainsi d’approfondir le développement international de l’électricien français.
« Bien sûr » Areva (né de la fusion de l’ex-Cogema et de l’ex-Framatome) restera fournisseur d’EDF, toutefois EDF souhaite élargir sa gamme avec le britannique Rolls-Royce au Royaume-Uni, le russe Rosatom en Russie ou « des compagnies chinoises », a déclaré Henri Proglio.
Henri Proglio, qui avait des relations tendues avec l’ex-patronne d’Areva Anne Lauvergeon, affiche depuis cet été une réelle complicité avec son successeur Luc Oursel, arrivé à la tête d’Areva en juin. D’ailleurs, le PDG d’Areva a plusieurs fois affirmé que l’une de ses priorités était d’améliorer le traitement réservé à EDF, principal client d’Areva avec près d’un quart du chiffre d’affaires.
EDF avait déjà effectué un geste fort vers une diversification de son approvisionnement fin septembre avec une méga-commande de 1,5 milliards d’euros pour des générateurs de vapeur destinés aux centrales nucléaires du groupe: quelque 1,1 milliard était revenu à Areva, mais 400 millions à Westinghouse, détenu par le japonais Toshiba.
En tout cas, ces déclarations montrent qu’EDF compte rester indépendant et souhaite approfondir son profil international en soignant ses relations avec des partenaires internationaux.