Les Verts voient la vie en rose

Publié le 16 novembre 2011 par Hmoreigne

L'envie de fauteuils a été la plus forte. Le Parti socialiste et Europe Ecologie-les Verts (EELV) sont finalement parvenus à un accord a minima de majorité pour 2012. Sans aller jusqu'à perdre son âme, EELV a perdu de sa fraîcheur en troquant ses idéaux contre la constitution d'un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale.

Après Jean-Vincent Placé qui avait fait des pieds et des mains pour devenir à l'issue d'un accord avec le PS Sénateur de l'Essonne et président d'un groupe créé sur mesure à la haute assemblée, une bonne partie des apparatchiks d'EELV (entre 15 et 30) devrait faire son entrée au palais Bourbon lors des prochaines législatives. Le parachutage programmé de Cécile Duflot à Paris témoigne d'une sédimentation d'EELV qui tend à devenir un parti comme les autres dans laquelle les intérêts matériels l'emportent sur les lignes politiques.

L'affirmation de la secrétaire nationale d'EELV, selon laquelle  "personne n'a cédé" n'est pas très convaincante. La vérité est que les écologistes ont mangé leur chapeau. Un acte de contrition qui fait suite à des diktats un peu vite proclamés et un pacte hasardeux de soutien informel à Martine Aubry lors des primaires socialistes.

Pas d'accord béton mais un bel exercice de langue de bois sur la question épineuse de l'EPR de Flamanville. Alors qu'Eva Joly, candidate EELV à la présidentielle, martelait hier encore qu'il n'y aurait pas d'accord avec les socialistes sans arrêt de l'EPR, Cécile Duflot a admis que "cet arrêt ne figure pas dans l'accord mais que la poursuite du chantier n'y est pas non plus" !

Quant à l'autre dossier brûlant, l'aéroport de Notre-Dame des Landes, présenté il y a quelques jours encore comme non négociable, il a étrangement fait pschitt.