"Le roi est mort, vive le roi!"
Depuis qu'Elvis (LE king) et Nat King Cole nous ont quittés, il faut reconnaitre que la musique manquait un peu de monarques à vénérer. Amateur de têtes couronnées musicophile, réjouis-toi, j'ai ce qu'il te faut.
(J'ai un peu honte là j'avoue, j'avais pensé inclure B.B. King dans mon intro et je viens de vérifier il est toujours en vie (oups) et même que j'apprends qu'il se produit toujours sur scène (reoups). Bon alors voilà, au passage, big up "respect B.B., on aimerait tous vieillir comme toi, continue comme ça, c'est cool").
Ce qu'il te faut l'ami, c'est donc : King Charles.
Dernier gros coup de coeur en date (encore merci à Camille, c'est à toi que je le dois).
Je ne reviens pas en détail dessus, je l'ai évoqué "à chaud" ici puis je t'annonçais ici que je partais le voir à Londres en bonne compagnie et maintenant je m'en vais te relater mon aventure londonienne.
D'abord, il faut savoir que juste avant le départ, le dernier numéro de Technikart venait de paraître. Et que dedans se trouvait le fameux article signé Nico Prat (qui faisait partie du convoi pour aller écouter le King à la Scala aussi) dans lequel il annoncait la fin des blogueuses mode (titre "les blogueuses mode au placard", excellente formule soit dit en passant).
Immédiatement la prévisible déferlante a déferlé : tout ce que le net compte de fashion-addict y est allé de son petit avis assassin, parfois fort bien inspiré d'ailleurs et Nico Prat s'est retrouvé malgré lui (?) dans la position de l'homme à abattre.
Je passe rapidement sur les nombreuses (et souvent mauvaises il faut bien l'admettre) plaisanteries qui ont été échangées pendant ces 24 heures londoniennes à propos de tout ça mais je m'en vais quand même te donner mon petit avis.
Déjà il faut savoir que l'avis en question est celui que j'ai émis alors même que je ne connaissais pas encore l'auteur de l'article. Ce qui coupe court à toute suspicion de subjectivité de ma part. Parce qu'en vrai cet homme là n'est pas le bad boy qu'on imagine. C'est un garçon gentil. Promis. Mais cette considération n'interfère pas du tout avec ce que j'ai pensé du billet publié.
Donc moi j'ai trouvé que c'était un peu exagéré tout ce battage.
Que le ton de l'article n'était pas si incisif qu'on l'affirmait : il faut savoir qu'avant que quiconque ait accès au contenu du magazine, la une avait déjà fait le tour de la fashion-blogosphère et que du coup je m'attendais à parcourir un vrai brulôt. D'ailleurs j'ai dû lui dire ça comme ça : "Ne le prends pas mal surtout mais moi j'étais presque déçue. Vu tout le bruit que ça avait fait, je pensais que ça allait saigner. Là ça va en fait, tu t'es contenté d'égratigner finalement..." Parce que ça reste un avis personnel au fond. Et plutôt drôle aussi (ah les macarons). Emis à partir de quelques échanges glanés ça et là. Et puis je suis désolée mais moi je parcours peu les blogs mode (c'est pas de ça que je m'excuse, je vis très bien avec même si sans doute j'ai l'air d'un sac une fois sur deux quand je sors de chez moi. Tant pis) donc je me contente des "têtes d'affiche" des blogs mode chez qui je vais faire un tour rapide de temps en temps et j'en discutais il y a peu avec certaines de mes amies, plus assidues que moi de ce côté là, et on en arrivait à la conclusion suivante : les blogs mode au départ c'était une alternative sympa aux magazines féminins parce que ça permettait de trouver des inspirations stylées et ACCESSIBLES. Depuis quelques temps les blogueuses les plus successful présentent des articles hors de prix, donc hors d'accès et perdent donc à mes yeux (et à ceux de mes amies fauchées) ce qui faisait leur attrait.
Donc au fond, il n'a peut être pas tout à fait tort de ce côté là, Nicolas. Et puis aussi je m'en vais te préciser que la réaction übercourroucée des fashion ladies du net m'a semblé manquer un tout petit peu de classe et au final qu'elle va presque dans le sens de légitimer le papier : Le risque dans tout ça n'est il pas au fond de se réduire elles-même à la caricature dont elles se sont justement toutes offusquées? De laisser entendre, en donnant à la publication de l'article des proportions qu'il ne méritait peut être pas, qu'elles se donnent peut être un peu trop de valeur?
Après tout, ce n'est qu'un avis. Alimenté de discussions recueillies ça et là. Je pense qu'une réaction un peu plus modérée et plus élégante aurait été sans doute mieux adaptée.
Mais enfin chacun fait (fait fait) c'qui lui plait. Je sais bien.
Bon. Donc ça c'était pour donner mon avis perso sur la polémique.
On a donc embarqué, ce jeudi là avec Aurore de Barclay, Jean-Yves et Nicolas d'OFF TV, Aguilane de Musik Please, Osmany d'Oh My Blogness et Nico Prat, donc, le bad boy 2.0 du moment, pour London.
Arrivés sur place on s'engouffre dans un taxi (je m'installe en sens inverse de la marche et je ne rends pas mon petit-déj' sur mes voisins : fierté) direction l'hôtel et hop on file déjeuner au Burger King. Bah oui, obligés. Un Double Whopper meal plus loin, direction Picadilly Circus pour un mini-shopping. Un petit tour par Topshop et Urban Outfitters et hop-hop on file à la recherche d'un endroit sympa où se poser et se rafraichir un peu.
Et là, on cherche, sans trouver, un petit moment puis au détour d'une rue, magie, vraiment par hasard, on repère une enseigne, dans une petite rue perpendiculaire à la grande artère qu'on parcourait d'un pas léger. Hop-hop-hop ni une ni deux on s'installe.
Crois moi si tu veux on a, dès le seuil du spanish bar franchi, eu l'impression d'intégrer un décor de film. Déjà il y a la déco : mélange de folklore espagnol et de londonneries typiques. Equipée de banquettes recouvertes de velours rouge éventrées et de tables basses tulipe rétro, la salle est exigüe mais chaleureuse et surtout, SURTOUT dotée d'un juke box d'époque qui ne propose que du bon son et qui est en état de marche. En parfait état de marche devrais-je même préciser vu que l'objet fait grésiller juste ce qu'il faut chaque vinyle sélectionné sans pour autant en gêner l'écoute. Juste vintage à souhait.
On s'offre donc un voyage dans le temps à peu de frais, passant là un temps que personne n'a pris le temps de mesurer mais qui a tout de même permis à chacun de mes compagnons de voyage d'ingurgiter plus de 2 litres de bière. Ah ça on peut dire qu'ils ont fait honneur au breuvage local, les hommes.
Moi je suis toujours fâchée avec la bière, ça ne s'arrange pas. Soda.
Il faut aussi que je te dise que cet endroit accueillait des gens qu'on aurait pu croire tout droit sorti d'un casting pour le cinéma. Même que si j'avais vu dans un film tous les personnages que j'ai croisés débarquer, je me serais sans doute fait la réflexion que les scénaristes y sont allés un peu fort dans le cliché. Entre le sosie d'Elvis ultra baraqué, les touristes musicophiles qui ont remué avec nous à grands renforts de clins d'oeils de connivence sur les morceaux qu'on avait programmés et les quidams-londoniens-pure-souche qui venaient en habitués profiter de l'after-work autour d'une mousse, il y avait de quoi s'étonner du mélange.
On a squatté le juke box quasiment tout le temps, presque tous les titres de la sélection y sont passés et c'était diaboliquement bon. Sans exagérer l'endroit est magique. Songe donc que pour accéder aux WC (c'est la minute la moins glamour du billet, pardont) tu empreintes un escalier situé dehors qui te conduit dans une autre salle, plus vaste, au sous sol, tout autant charmante que celle de l'étage. L'impression de découvrir tout un monde inconnu que tu n'avais jusque là même pas soupçonné, là, à quelques pas de toi.
On finit par quitter l'endroit pour un before au Big Chill House où les cocktails sont juste mortels et puis direction La Scala pour le set de King Charles. Flattés d'assister à sa première "grosse date" londonienne. Et ayant manqué la première partie...Sorry.
Dans la salle, dès le début du set l'ambiance est survoltée. Le public est ultra-réactif et remue dans tous les sens dès que le rythme s'y prête. La salle est bondée et il est difficile de s'y frayer un chemin.
Tant pis, mes photos seront toutes prises sous le même angle mais je profite à fond de l'instant, participant au mouvement général, dansant et chantant dès que l'occasion se présente (souvent, donc).
J'avais une petite appréhension parce que, complètement par hasard, j'avais croisé King Charles la veille sur le plateau d'enregistrement de Taratata et alors que je ne le connaissais qu'à travers ses vidéos sur lesquelles il était plutôt remuant, je me désolais un peu de le voir ce soir là un peu impressionné et plutôt sage. Il est vrai qu'il partageait alors le plateau sur invitation de Charlie Winston et que le titre interprété ne se prêtait pas vraiment à une surenchère de gestes rock et de déhanchés maitrisés mais quand même. J'appréhendais.
Et là j'ai été bien soulagée.
London with King Charles par notsoblonde
Dès le premier morceau, un de mes préférés parce qu'il est rock à souhait : Mr Flick, le King est dedans et embarque le public avec lui. Jamais surjoué, son jeu de scène est dynamique et met en valeur sa crinière (oui, tu te dis ça y est, c'est là, c'est Le moment où elle parle des cheveux du chanteur : bien vu), assez fascinante je dois bien l'avouer. Arrivé avec les cheveux ramassés en chignon, comme à son habitude, il n'échappe à personne que King Charles a la mèche bouclée. En tout cas pas à moi (tu penses bien). Quand à la faveur d'un titre particulièrement déchainé il lâche sa masse élégamment frisée c'est ...surprenant. Bon pour tout te dire j'aime autant quand c'est tout ramassé. Mais ça mérite d'être vu d'ailleurs tiens je l'ai photographié :
Voilà c'était le point capillo-commenté de la soirée.
Ca c'est fait.
Pour en revenir au live, il s'en dégage une vraie intensité, les titres rock envoient carrément en live et les morceaux plus pop sont parfaits pour danser. Les mélodies plus calmes font redescendre un peu la température et permettent de reprendre son souffle avant de repartir plus fort quelques minutes plus tard. J'ai aimé la setlist tout en contraste de la soirée.
Mention spéciale au rappel qui, avec le "start the fire" final, embrasera littéralement la salle qui reprendra en choeur le refrain (qui s'y prête bien).
Une chose assez surprenante enfin c'est que le public a chanté seul plusieurs morceaux. L'album n'étant pas encore sorti c'est assez remarquable. King Charles lui même a d'ailleurs semblé s'en émouvoir. Je te précise pas que j'ai trouvé ça incroyablement touchant qu'il soit ému de cette ferveur qui semblait un peu le dépasser. Pas la peine de préciser, bien entendu...
Cadeau le lien vers le titre qui a "mis le feu" ("Start the fire" ok c'est facile, je sais. Mais tu sais quoi? Je m'en fiche) jeudi soir, à La Scala, en guise de final paroxystique du show du King)
Merci d'ailleurs à Nicolas qui m'a permis de la récupérer et qui me permet ici même de la partager :
Mr Flick/Bam Bam/ Mississipi Isabel/ Polar Bears/ Mmm/ Beating Hearts / Birghtest lights / Love Blood / Love Lust / Coco chitty. Rappels : Ivory Road / Start the fire
A l'after-show qui a suivi Aguilane qui semblait beaucoup y tenir a fait dans la photo de groupie et m'a entrainé dans son délire. Sache que je ne fais JAMAIS ça mais que je me suis retrouvée à poser avec KC. Bon, je te mets pas la photo rapport au fait que je compte bien préserver ici mon anonymat et aussi rapport au fait que j'ai sur le cliché une tête qui pourrait effrayer les plus jeunes d'entre nous et déclencher des infarctus chez nos amis plus âgés.
Moi tu vois je suis pour préserver les plus sensibles d'entre nous alors voilà...tu ne la verras pas. Bien sûr parmi les amis du King, Osmany a tout de suite repéré Antonia Thomas (aka Alisha, la bombasse de la série Misfits) et je peux te dire qu'il a désormais la collection de profile pics la plus enviée de tout l'hémisphère nord (après sa photo avec Lana Del Rey la semaine dernière, celle-ci achève de rendre jaloux toute sa web-communauté). Je ne suis pas peu fière d'être l'auteur du cliché, tiens :)
Voilà voilà pour les détails people.
J'en resterai là pour l'instant.
Te précisant quand même que, cherry sur le pudding, il nous a été remis un exemplaire de l'album provisoire de King Charles. Que bien entendu je l'écoute en boucle depuis qu'on me l'a donné et que j'adore.
J'en reparlerai sans doute bientôt d'ailleurs. Ici ou sur ma page FB.
Bon, vraiment je l'adore mais dessus, tout petit regret, il n'y a pas Mr Flick...
Pour la peine je te le mets là, tiens :
Charts in France était là aussi, tu peux lire un retour sur KC ici et puis Nico Prat a publié aussi, c'est par ici.
Voilà ce coup-ci j'ai fini.
Alors bisous.
Et see you.
Ah mais attends, j'oubliais...les photos :