Douzième album studio, déjà, pour les quatre de Basildon. Très prolifique à leurs débuts, avec six albums entre 1981 et 1987, ils se seront par la suite accordé plus de temps entre chaque nouvel opus (trois ans, puis quatre ans depuis Songs Of Faith And Devotion).
Sorti en 2009, Sounds Of The Universe succède donc à Playing The Angel qui, en 2005, marquait un certain retour au son de Depeche Mode.
Treize titres, un peu dans la lignée de ce que les Anglais font depuis le début du XXIème siècle, à savoir de bons disques même si moins bien reçus par la critique (ainsi, en 2001, Exciter fut un relatif échec commercial avec un peu plus de deux millions d’exemplaires vendus dans le monde, comme quoi, tout est relatif).
Pas de tubes évidents ou d’hymnes calibrés pour les stades qu’ils continuent de remplir partout où ils passent en tournée, mais beaucoup de très bons titres, tous excellemment produits et interprétés. Ce n’est pas encore maintenant que Depeche Mode fera un mauvais album, et je suis même carrément certain qu’ils en seraient incapables.
Au dessus du lot arrivent quelques évidences. D’abord, « Perfect » et son intro énorme (peut-être la meilleure du groupe en trente ans de carrière !), ou le premier single, « Wrong », et puis le très beau « Fragile tension ».
Difficile de tomber sous le charme d’un tel album, qui finalement est assez long avec ses treize titres plus une reprise de « Wrong » en fin de disque (la fameuse piste cachée qui ne fait pas figure ici de « hidden track »), de même il est difficile de ne pas l’apprécier non plus.
Un peu à l’image de la pochette de l’album, grise, donc en demie teinte (ni toute blanche ni toute noire), mais parsemée de couleurs vives malgré tout, celles de l’arc en ciel, qui pointe toujours à l’horizon après… l’orage.