Genre: comédie
Année: 1982
Durée: 1H35
L'histoire: Antoine Chevrier n'admet pas le goût de son fils, Philippe, pour la moto, la musique afro-cubaine et ses sorties nocturnes. Lorsque Philippe est recalé au bac, c'est le drame: son père le chasse du domicile familial.
La critique d'Alice In Oliver:
Que peut-on attendre d'une comédie française qui s'intitule N'oublie pas ton père au vestiaire ? Réponse: pas grand chose, si ce n'est un gros nanar.
D'autant plus que ce film est réalisé par un spécialiste du genre, j'ai nommé Richard Balducci. On comprend mieux alors la petite réflexion de Jean Lefebvre concernant sa filmographie, résumant son oeuvre à un immense champ de navets.
Pourtant, N'oublie pas ton père au vestiaire est tellement nul qu'il en devient curieusement génial. Pour le spectateur averti, le but sera de trouver un passage éventuellement risible. Malheureusement, on a beau cherché: impossible de tomber sur une séquence un tant soit peu comique.
Pour le reste, le film souffre évidemment d'un scénario quelconque, pour ne pas dire inexistant. Attention, SPOILERS !
Antoine Chevrier (Jean Lefebvre) possède un grand magasin de disques et mène une carrière de flûtiste dans un grand orchestre.
Alors que le vieil homme cite volontairement Mozart et ses sonates, il doit faire face à de jeunes rebelles, davantages intéressés par la musique de David Bowie. Visiblement, Antoine Chevrier ne comprend pas la nouvelle génération, encore moins son fils, Philippe (Manuel Gélin).
Ce dernier ne partage pas du tout les mêmes passions que son père: c'est un motard, un fan de hard rock et aussi, un mauvais élève à l'école.
Et oui, Philippe n'a pas obtenu le baccalauréat. Pour son paternel, la coupe est pleine ! De mémoire de Chevrier, on n'avais jamais connu pareil affront. Déçu, le père chasse le fiston du domicile familial.
Le père grogne dans son coin. Le fils profite de la vie et vient squatter chez un pote. Mais très vite, le père Chevrier commence à avoir des regrets.
De son côté, Philippe s'amuse en boîte de nuit et couche avec une de ses anciens professeurs. Quant au paternel, il conduit en état d'ivresse et doit affronter un policier un peu trop zélé.
Vous avez baillé durant ce petit résumé ? Rassurez-vous, c'est normal !
Sincèrement, j'aimerais bien vous évoquer les grandes thématiques du film, entre autre, parler de son sens philosophique ou encore de sa grande notoriété dans le cinéma français. Malheureusement, il n'y a rien à dire sur cette comédie nullarde, qui repose uniquement sur les épaules d'un Jean Lefebvre laissé en roue libre (imaginez deux secondes le désastre !).
Inutile de mentionner la prestation des autres acteurs aux abonnés absents. En résumé, une heure et demie de vide pour une comédie incapable de décrocher ne serait-ce qu'un sourire forcé. Merci Richard Balducci !
Note: j'ai dit "non !"