Ce devait être bouclé pour janvier. Yannick Bru et Patrice Lagisquet devaient quitter leurs fonctions au sein de leur club respectif pour rejoindre Philippe Saint-André au 1er janvier. Et puis les démentis sont arrivés plus vite que Richie McCaw dans un ruck. Au soir du 15 novembre, on est on donc toujours sans nouvelle du staff de Phillippe Saint-André.
Le futur sélectionneur - manageur général du XV de France ne sait pas avec qui il débutera son aventure à la tête des vice-champions du monde. Enfin presque puisqu'a priori Gonzalo Quesada, en charge des buteurs et du jeu au pied sous le règne de Marc Lièvremont devrait poursuivre l'aventure.
Quant à David Ellis, le grand manitou de la défense tricolore depuis 2000, celui qui a construit la réputation de solidité du XV de France, il n'a apparemment pas reçu de proposition de la part de la fédération. Il se murmure qu'il pourrait passer à l'ennemi. Façon de parler, à vrai dire, puisque le descendant de William Webb Ellis, et sujet de Sa Très Gracieuse Majesté, prendra peut-être le chemin de sa mère patrie pour rejoindre le XV d'Angleterre. Cette hypothèse d'autant plus sérieuse qu'un concurrent direct, le Gallois Shaun Edwards, qui avait déclaré son intérêt pour le job, restera finalement avec le XV de Galles. Même s'il est toujours bon de renouveler les hommes et leurs méthodes, le départ de David Ellis constituerait une perte pour le XV de France et il ne sera pas facile à remplacer.
Restent les cas les plus problématiques des deux adjoints qui seront (seraient ?) en charge de l'entrainement, Yannick Bru et Patrice Lagisquet. Pour le premier, le président du Stade Toulousain paraît souffler le chaud et le froid en laissant des rumeurs positives filtrer pour mieux les démentir. Il semble jouer avec les nerfs de la FFR et de PSA. Peut-être parce qu'il n'a pas la certitude de trouver un successeur rapidement à l'ancien talonneur. Et pendant que René Bouscatel discute la dot de Bru, Patrice Lagisquet fait mine de n'avoir aucune discussion avec la fédération, alors que son président, Serge Blanco, pourtant toujours prompt à s'exprimer, n'a pas franchement démenti le départ de son entraîneur.
Tout cela ne fait pas très professionnel. On comprend que le prédécesseur de Pierre Camou se soit laissé tenter par une solution de facilité, en recrutant Marc Lièvremont et en lui adjoignant des entraîneurs puisés dans le giron de la DTN.
Espérons que les choses évolueront favorablement, et rapidement, histoire de ne pas avoir la désagréable confirmation qu'aucune leçon n'a été tirée des errements du passé.