Ce n’est pas parce qu’il n’y aurait rien à dire que le requin allait fermer sa gueule.
1-0, 0-0, des matches de merde en octobre, des stars pas au niveau dans les amicaux, des attaquants de D1 qui ne laissent pas passer leur chance de ne pas revenir : on s’est Aimé, n’en parlons plus. Tout le monde se demande désormais si Blanc est bien le requin de la situation. Neuf buts encaissés en dix-neuf matches, 16 matchs sans défaite mais à quoi joue-t-il donc ? Lui qui encaissait moins d’un but par match et ne perdait que sept matches sur trente-huit à son arrivée à Bordeaux en est déjà à deux défaites.
A quoi reconnaît-on un requin en action ? Il souffle, hausse les épaules et regarde Cabaye, ça aurait pu être un autre, de toutes façons il ne les connaît pas. On lui demande de plaire, Le Graët commande à L’Equipe un pamphlet deux jours plus tôt : le 0-0 était le plan adéquat pour riposter. Blanc a pourtant tout vu, à commencer par la relance à partager entre amis de Rami, même quand Lloris et Sakho sont trop polis pour choisir. Il a aussi vu les dribbles d’Abidal, le marquage de Réveillère et donc les arrêts de Lloris. Mais le changement prend du temps, et Menez a respecté les consignes défensives deux matches de suite. A force, ça va le rendre plus dangereux pour l’adversaire que pour sa propre équipe.
La Cabaye au fond du jardin
La méthode fait recette : qui pourrait en vouloir à Rémy de perdre tous ses ballons, voire de claironner qu’il veut être titulaire, alors que trois milieux sont toujours là pour récupérer les coups ? C’est aussi ça l’effet Blanc : à l’école de foot, c’est comme avec Ciani, on commence toujours par apprendre aux gamins à ne pas déconner avec le ballon, ça ne l’empêche pas d’avoir envie de le faire. Il restera toujours Benzema et Ribéry pour trouver un truc de bien à faire quand les matches compteront vraiment. Enfin Benzema quoi.
Au final Soir 3 a fait une brève sur une décevante équipe de France. C’est sans doute aussi de la faute de Blanc si les meilleurs joueurs français s’appellent Martin, Cabaye, Mvila et Remy. L’experience et les repères désormais il faut les improviser sinon ça plaira pas au 10 sport. Si si ça existe encore.
A part ça, Blanc a vu que certains joueurs n’ont pas démérité et il n’avait pas l’air de parler des Belges. Mais Calenge a fait le job et ne l’a pas relancé. En revanche il lui a demandé si son équipe type avait changé. Sauf qu’on la connaît pas non plus.
Pendant ce temps-là, tout va bien, Wenger dit encore « on » : on a bien défendu, on a été solidaires, on n’a pas assez pesé offensivement. Il parle du pognon de TF1 sans doute.