Lorsque j'ai vu leMitsubishi RVR pour la première fois sur photo, j'ai tout de suite pensé qu'ils'agissait d'un Outlander auquel on avait retranché une partie del'arrière. Mais il n'en est rien. En fait, le RVR est plutôt une Lancer enhabit de véhicule utilitaire sport. Lacalandre reprend les mêmes éléments stylistiques que l'Outlander mais avec unpeu plus d'agressivité. L'arrière, unpeu trop fade à mon goût, se termine abruptement. C'est une silhouette relativement carré quiconvient bien à son allure de VUS. Ilest offert en versions SE et GT, cette dernière exigeant la motricité auxquatre roues. C'est un simple modèle SEà traction avant de couleur gris titane que j'ai pu essayer.
L'accès à bord estfacile. Les baquets avant sontconfortables mais offrent très peu de support latéral. Le premier coup d'oeil au tableau de bordrencontre beaucoup de plastique gris. Ledesign est plutôt fade et conventionnel. Pas de fantaisie. Deux cadranscerclés de gris dans la nacelle des instruments : le compte-tours à gaucheet l'indicateur de vitesse à droite avec chiffres blancs sur fond noir. Au centre de ceux-ci, un ordinateur de bordavec chiffres orangés fournit des renseignements sur votre conduite. Un détail : la consommation moyenne se réinitialisesouvent lorsque le véhicule est à l'arrêt. Impossible donc de savoir votre consommation moyenne entre deuxchangements d'huile, par exemple. Sur levolant, les commandes du régulateur de vitesse et de la radio en plus descommutateurs de la connectivité Bluetooth, tous de série. Sous les buses de ventilation centrales, lesystème audio AM/FM/CD/MP3 dont la sonorité ne casse rien mais c'est tout demême adéquat pour un modèle de base. Lescommutateurs sont gros et facile à utiliser même avec des gants. Par contre, pour le volume et lasyntonisation, les boutons ronds sont lisses et glissants. Il aurait fallu leur donner un peu derelief. Sous le système audio, lesmolettes de la ventilation dont le plastique semble tout droit sorti de chezDollarama. Par -30°C, j'espère qu'ellesne casseront pas! Dans le petitrangement entre les sièges avant, des prises USB et AUX de même qu'une prise 12volts s'y trouvent. C'est difficiled'accès mais bon! Au moins, elles sontprésentes. Autres commutateursdifficiles d'accès sont ceux des sièges chauffants que Mitsubishi a placé trèstrès près du coussin des sièges. Tellement près que c'est difficile d'appuyer dessus. À relocaliser... Attention aussi à la visibilité versl'arrière qui n'est pas évidente car la lunette arrière est plutôt petite, lavue de ¾ n'est pas parfaite car le pilier D est large. Même si on a intégré une petite glace, ça nesuffit pas toujours à améliorer l'angle de vision.
À l'arrière, c'esttrès bien. Même si la banquette n'est pas particulièrement confortable,l'espace pour la tête, les hanches et les jambes est excellent. L'espace cargo est aussi de bonne dimensionet peut s'agrandir facilement avec la banquette qui se replie en deux sections60/40 pour former un plancher parfaitement plat. En plus, le seuil de chargement n'est pas trophaut.
Si je vous ai dit plushaut que le Mitsubishi RVR est une Lancer en tenue de VUS, c'est qu'il partagesa mécanique avec cette dernière. Sousle capot se retrouve donc le quatre cylindres 2,0 litres de 148 chevaux avecses 145 lb-pi de couple. Le moteur dumodèle SE est boulonné d'office à une boîte manuelle à cinq rapports à laquelleon pourrait substituer une boîte CVT à rapports continuellement variable. Le modèle GT, lui, prend invariablement laboîte CVT. Le groupe 2,0 / boîtemanuelle est très bruyant en accélération. J'avais d'ailleurs déjà remarqué son côté grognon lors de l'essai de laLancer 2008 et il semble qu'il soit demeuré grognon depuis! Qu'à cela ne tienne, son rendement est bon ensituation normale mais il manque cruellement un sixième rapport à cettetransmission pour abaisser le niveau sonore sur autoroute. Ce serait aussi une façon efficace d'abaisserencore un peu la consommation. Lefreinage est sans reproche, les freins étant à disques aux quatre roues surtous les modèles. Le confort de lasuspension est quelquefois bien, d'autres fois on aimerait qu'elle soit plusrigide. Même chose pour la direction quin'est pas très précise. Et ces pneus de16 pouces de marque Savero qui sortent d'on ne sait où ne font rien pourarranger les choses. En bref, pas defolie sur la route S.V.P.!
Un bilan mi-figue,mi-raisin pour le Mitsubishi RVR 2011. C'est dommage car son format est idéal. Juste de la bonne grosseur pour quatre personnes avec de l'espace, unbon volume de chargement mais une présentation sans âme avec des matéraiuxparfois de qualité douteuse. Un bonmoteur mais que l'on aurait dû travailler depuis sa sortie pour le rendre plussilencieux et il faut ajouter un sixième rapport à cette transmission manuelleau plus vite. Des freins à disques auxquatre roues de série mais des pneus qu'il faut changer dès que l'occasion seprésentera. Il n'a pas coûté cher àconcevoir mais je crois qu'à plusieurs points de vue, on a tourné les coinsronds.
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Conditions de l’essai
Réalisé du 15 au 19 août 2011.Journées ensoleillées, entre 13 et 28 C.Modèle essayé : Mitsubishi RVR SE 2RM2011Prix selon www.mitsubishi-motors.ca (8 novembre2011) :· ES 2WD : 19 998 $· SE 2WD : 21 998 $· SE 4WD : 24 998 $· GT 4WD : 28 498 $Prix du modèle essayé : 23 698 $+ taxesDistance parcourue : 372,3 km (54 %autoroute)Consommation moyenne : environ 8,0 L/100 kmRégime-moteur à 100 km/h : 2 600tours/minuteRégime-moteur à 115 km/h : 3 000tours/minuteVéhicule fourni par Mitsubishi Canada.Photos prises à Ste-Elisabeth, Qc