Le Petidom a eu 17 mois ce dimanche. Je sais, c'est pas
un chiffre rond 17 mois… mais pour nous, pour moi surtout et pour le Petidom il
y aura un après et un avant 17 mois.
À 17 mois le petit
mec marche, tiens des conversations dans lesquelles tu reconnais parmi un beau
charabia avec intonation : bonjour, merci, tiens (pour donner), tiens (s'il a
rien dans les mains c'est pour que toi tu donnes), tiens (les bras tendus pour
que tu le portes), wouwou (pour désigner un chien et plus largement un chat ou
un oiseau), voilà (une bonne chose de fête), dodo, doudou (ça va de pair),
demande à tout bout de champ "c'est qui", désigne maman, papa (plus
rarement), Emma, bravo et au revoir.
Il chante aussi,
fait les marionnettes, veut manger tout seul ses yaourts au chocolat, met tout
ce qu'il trouve à la poubelle, ouvre et ferme un million de fois chaque porte à
sa portée, vide mes shampooings dans son bain, il fait pardon quand il pète en
mettant sa main devant la bouche, écarte les mains d'un air désolé quand il n'y a plus de quelque chose…
et il ne veut plus
de la totote de maman !
Bon, c'est pas comme
si il était passé de tout à rien non plus, depuis plusieurs mois il ne tétait
plus que le matin et la nuit quand il se réveillait et en cas de gros bobo ou
grosse fatigue. Les réveils nocturnes se raréfient, les grosses fatigues sont
généralement évitées et les gros bobos ne nécessitent plus qu'un gros câlin. Et
puis un matin il n'a pas voulu téter avant son bibi au chocolat (qu'il boit
depuis cet été pour faire comme sa sœur)… et puis un autre… et le lendemain et
le sur-lendemain. J'ai proposé il a dit non. J'ai proposé aussi après les
derniers bobos et grosses chutes, il n'a pas voulu non plus. Hier soir j'ai
essayé alors que je savais qu'il avait super faim… rien.
Il a choisi, tout
seul, comme un grand. Sa première vraie décision le concernant (enfin j'ai
l'impression).
Je suis contente de
cette aventure.
Je savais que je
partais pour de la longue durée, j'avais pu faire 7 mois avec la Clochette,
j'avais du introduire les biberons à contrecœur car je reprenais le travail
mais là, sans reprise, je me doutais que je n'allais pas arrêter aussi
facilement. Je n'ai pas programmé de fin moi-même, au fil des mes avancées en
matière d'allaitement je me suis orientée vers un sevrage naturel, sur les
désirs du Petidom.
En partant pour la
longue durée j'avais quand même une crainte de dépendance de mon enfant au sein. J'ai rencontré des
mamans qui ont allaité longtemps, très longtemps, plus longtemps que moi
aujourd'hui et j'avais l'impression qu'elle en devenait esclave de cette totote
qui calme, à tout moment… ce n'était plus de l'allaitement à la demande mais un
vrai libre-service en fait. En tout cas, même si mes impressions peuvent être
fausses, je savais que je ne voulais pas de ça. Je l'ai pas eu et j'ai pas le
sentiment d'avoir du batailler pour ça.
Aujourd'hui on me
dit "Ah ben c'est bien, te voilà tranquille avec ça maintenant
!". Mais ça ne m'a jamais embêté
d'allaiter mon enfant, je ne vis pas cette fin d'allaitement comme la
libération d'un fardeau.
Certes je vais
pourvoir mettre un col roulé sans me demander à quel moment je devrais le
soulever pour le sortir le matos, certes je vais pouvoir reboire champagne, vin
et bières aromatisées sans me poser de questions, certes je vais pouvoir
l'abandonner une nuit complète (euh, non, là en fait je ne suis pas prête en
pratique même si pour la théorie c'est bon)… Certes… mais tout ça ne remplacera
jamais ces moments magiques.
Le seul point
positif est que je vais pouvoir reprendre mon traitement contre le cholestérol,
que j'avais interrompu en avril 2009 en même temps que ma pilule, car non
compatible avec la grossesse et l'allaitement. Il est temps car ma dernière
prise de sang est pas géniale du tout !
Ma chance est que le
Petidom est un bébé très câlin et très proche de sa maman. Le matin, même s'il
ne tète plus, il boit son biberon avec moi à ses côtés dans le fauteuil, il
réclame facilement des câlins, encore plus quand il est fatigué, quand il se fait
mal c'est vers moi qu'il court pour se faire consoler. Et il distribue des
bisous à longueur de journée ! De quoi bien adoucir la fin de l'ère de la
totote…
Et toi, tu as
allaité jusque quand ? Ça s'est fini comment ?