Quand il s’agit d’évoquer les pistes pour relancer la croissance dans notre pays, les politiques n’oublient jamais de mettre sur la table la fameuse « croissance verte » qui serait source de créations d’emplois. Un bon moyen de pousser certaines filières qui présenteraient donc le double avantage d’une part de mieux préserver les ressources de la planète et d’autre part d’être créatrices de richesses et donc d’emplois. Il y a quelques semaines, un article sur l’éolien avait attiré mon attention. Lire ici. A la lecture de ce texte, on comprend que tout n’est pas rose dans le monde merveilleux de l’éolien. De là à dire que l’éolien c’est du vent, il n’y a qu’un pas que certains ont déjà franchi. Lire ici. Toujours dans le monde des énergies renouvelables, on apprend que le solaire européen est en train de couler à pic. Les Echos du jour montrent l’ampleur des dégâts pour deux entreprises allemandes. Q-Cells a enregistré une perte d’exploitation de 47 millions d’euros pour le seul troisième trimestre avec un CA en baisse de 43%. L’entreprise a annoncé qu’elle ferait défaut sur le paiement d’une obligation convertible qui arrive à échéance en février. Son cours de bourse a plongé de 31% hier. SolarWord a vu de son côté ses ventes chuter de 30%. Le 26 octobre dernier, le norvégien REC a annoncé la fermeture de 3 usines en Norvège. Un simple constat : la filière détruit des postes aujourd’hui en Europe. Pourquoi ? Pour une raison simple : les Chinois proposent et fabriquent des panneaux solaires à des prix imbattables. En 2006 ils représentaient 19% du marché mondial des cellules solaires contre 60% aujourd’hui. On le voit bien : dire que notre salut passe par la « croissance verte » est un mythe total. La réalité c’est que la « croissance verte » est avant tout une croissance chinoise.