Souvenez vous, c’était en été, l’année dernière… Une droite ivre de pouvoir, d’impunité et de haine de l’autre, peu avant le discours de Grenoble qui en signait l’apogée présidentielle, se croyait autorisée à répandre des discours si ouvertement xénophobes que même des maires de petites commune se sentaient sur-puissants…
Deux d’entre eux, Francis Delattre, sénateur-maire de Franconville, et Sébastien Meurant, maire de Saint-Leu-La-Forêt, deux communes du Val d’Oise, diffusaient un communiqué dans lequel ils décrivaient Ali Soumaré, tête de liste du PS dans le département, comme un «délinquant multirécidiviste chevronné».
Mal leur en a pris puisqu’ils ont comparu aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation.
Dans leurs attaques, relayées à l’époque par le député et tête de liste UMP du Val-d’Oise Axel Poniatowski, les deux élus imputaient au jeune candidat d’origine malienne cinq affaires judiciaires sur la base de documents qui se sont révélés partiellement faux. L’une des condamnations concernait un homonyme mineur. Une autre remontait à une dizaine d’années et était prescrite. Une troisième pour rébellion envers la police, datant d’octobre 2009, faisait alors l’objet d’un appel et a depuis été infirmée par la cour de Versailles, qui a relaxé l’élu début 2011. (source)
Le tribunal rendra sa décision le 10 janvier. En France, fort heureusement, on ne rend pas justice avant de l’avoir tenue… Sinon, on appelle ça une dictature. Qu’on se le dise !