Ainsi, le constructeur automobile français subirait une baisse des ventes “Europe” qui conduirait à ce plan en France qui devient, de très loin, le pays le plus touché. Au total, ce sont 1.900 postes supprimés en production, 3.100 en commercial, marketing, informatique, recherche et développement et quelques 800 emplois intérimaires. Les sites de Vélizy, de La Garenne, de Sochaux/Belchamps sont dans l’oeil du cyclone alors que se développent des centres (notamment de recherche et développement) à Shanghai, Sao Paulo ainsi qu’en Inde …
La CGT condamne le développement qui se fait au détriment des emplois en France et dénonce une annonce sans recherche de répartition équilibrée notamment au sein du groupe. Près de 1.000 postes touchés seraient des contrats à durée indéterminée (CDI) et 2.200 prestataires vont être menacés par cette décision du groupe PSA qui employait encore 100.000 personnes en France fin juin.
Le gouvernement a mollement réagi. Un Ministre (Besson) s’est “inquiété” de l’annonce auprès du PDG, Varin, fin octobre tandis qu’un autre (Bertrand) a adressé une “mise en garde” au groupe automobile tout en justifiant les mesures par un “Si vous avez moins de ventes de voitures, moins d’activité, il ne faut pas s’étonner que cela ait des conséquences” … Finance et Droite en phase … est-ce surprenant ?
Le problème est que l’emploi est la première et quasi unique “variable d’ajustement“. On le sait, la finance prime sur l’humain et saigne notre avenir. PSA a dû revoir à la baisse fin octobre sa prévision de bénéfice pour 2011. Ainsi, le bénéfice ne suffit plus ou doit-il être “colossal” pour que nos emplois ne disparaissent pas ?