Le président Sarkozy, élu depuis à peine 9 mois, fait l’objet d’une baisse sans précédent dans les sondages. Sans précédents en volume, mais surtout en nature.
En effet, chaque fois qu’un de ses prédécesseurs à eu à faire face à des revers d’opinion, c’était toujours à cause d’orientation politique.
La grande baisse de Chirac date ainsi de 1995, après plusieurs semaine de blocage du pays suite à la tentative de mise en oeuvre musclée d’une réforme sur les retraites ….
Aujourd’hui c’est différent, ce qui est rejeté par l’opinion ce ne sont pas les réformes de Sarkozy, ou même une en particulier, ce qui est rejeté c’est lui, en tant que personne …
C’est différent, et c’est grave! En effet, de par le système d’élection au suffrage universel direct, le Président de la France établit un lien direct, quasi personnel, avec les français, qu’il est censé représenter, rassembler, et servir. Pour la première fois dans l’histoire de la 5eme République, les français se retrouvent donc avec un Président sur lequel ils expriment des doutes de plus en plus fort et de plus en plus audibles.
On ne va pas lister ici tous les exemples de dérapages, ou simplement de comportement et de décisions inappropriées qui défraient la chronique quotidiennement, depuis des accointances troubles avec une secte, à la remise en question d’une décision du Conseil Constitutionnel, en passant par des insultes et des postures de coq agressif lors de bains de foule, la lecture frénétique de sms lors de sa rencontre avec le Pape, ou encore l’épousaille d’une icône de magazine quelques semaines seulement après avoir divorcé….La liste est longue, et n’est surement pas terminée ….
La liste de ce qui se dit sous le manteau aussi, de la violence de son comportement avec ses conseillers, voire avec ses proches.
Même ses amis politiques s’inquiètent, et c’est publiquement par exemple qu’un Balladur lui demande de se reprendre.
Le problème aujourd’hui avec Sarkozy, ce n’est pas qu’il est de droite, ce n’est pas son projet politique (dans la mesure où en aurait un). Le problème c’est lui et sa capacité à exercer la fonction présidentielle.
Il est donc temps, voire urgent, aujourd’hui, pour tous les citoyens, de réfléchir et de préparer sa destitution d’une fonction dont tout montre qu’il l’a usurpé.
Voici ce que dit la Constitution :
Article 68 : Le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour.
La proposition de réunion de la Haute Cour adoptée par une des assemblées du Parlement est aussitôt transmise à l’autre qui se prononce dans les quinze jours.
La Haute Cour est présidée par le président de l’Assemblée nationale. Elle statue dans un délai d’un mois, à bulletins secrets, sur la destitution. Sa décision est d’effet immédiat.
Les décisions prises en application du présent article le sont à la majorité des deux tiers des membres composant l’assemblée concernée ou la Haute Cour. Toute délégation de vote est interdite. Seuls sont recensés les votes favorables à la proposition de réunion de la Haute Cour ou à la destitution.”
Et voici le commentaire qui en est fait sur le site de l’Assemblée Nationale :
“L’article 68 institue une procédure originale de destitution du Président de la République en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat, notion qui n’est définie ni par la nature, ni par la gravité du manquement mais par son caractère inconciliable avec la poursuite du mandat. Afin d’en souligner le caractère politique, la destitution est prononcée par le Parlement tout entier réuni en Haute Cour, instance qui remplace la Haute Cour de justice.”
A ce jour, rien de grave de peut être reproché à Sarkozy, par contre, une longue série d’actes depuis son élection sont par nature, incompatibles avec l’exercice de la fonction présidentielle.
Il appartient donc aux élus des deux chambres de prendre leur responsablités, et à chaque citoyen de questionner Son député et son Sénateur sur la question de la destitution de Nicolas Sarkozy.