La Grande-Bretagne doit investir 200 milliards de livres (234 milliards d’euros) « d’ici à 2020″ si elle veut assurer la sécurité de ses approvisionnements en gaz et en pétrole,prévient Alistair Buchanan, Directeur général de l’Ofgem, l’office de régulation de l’énergie britannique.
M. Buchanan a cependant assuré que l’indépendance énergétique du pays était garantie à court terme grâce à la mise en place de nouveaux dispositifs pour importer du gaz, soit 10 milliards de livres (11,7 milliards d’euros) ces dix dernières années.
A la suite des révolutions arabes et de l’accident de Fukushima, la Grande-Bretagne a décidé de revoir sa politique vis-à-vis de l’accessibilité au gaz. Pendant l’hiver 2011, les prix avaient flambé de 40%.
Globalement, la demande britannique en électricité se stabilise à 60 gigawatts (GW), d’après les prévisions annuelles communes de l’Ofgem et du Département britannique de l’Energie et du Changement climatique (DECC). Le pays a une capacité de production non négligeable, située aux alentours de 90,2GW, cependant d’ici 2015, cette capacité devrait baisser de 12GW à la suite de la fermeture de sites d’extraction de charbon et de pétrole, ainsi que de plusieurs centrales nucléaires, arrivées au terme de leur durée de vie.
D’ici à 2023, la baisse sera encore de 7,1GW, soit 19,1GW en tout. En même temps, le Royaume-Uni prévoit d’exploiter 21,5GW supplémentaires. Ainsi, l’Ofgem souligne que le respect du calendrier sera un enjeu important des 15 prochaines années, pour que la Grande-Bretagne puisse subvenir à ses besoins, ainsi qu’à toute augmentation soudaine de la demande.