Ce ne sont pas les améliorations des chiffres de l’ emploi ou autres statistiques. C’est le retour à une vie démocratique sensée. Celle qui permet de préparer l’avenir au lieu d’endetter les générations futures. L’opinion publique commence à comprendre. Et le personnel politique va pouvoir faire son travail. Comme les allemands le font depuis 10 ans.
Donc on ne doit plus rester à l’écart des actions. Non pas que le bear market soit terminé. Mais il y a déjà des occasions d’achat « historiques ». On doit commencer à reconstituer les portefeuilles.
Nos 2 derniers posts suggéraient déjà vivement l’achat de bancaires et d’industrielles. Décotées, comme si elles allaient faire faillite! Une décote de plus de 50% sur les fonds propres, avec de bons résultats sur les 24 derniers mois et des guidances positives: si on n’en veut pas, c’est qu’il faut faire autre chose. Donc, les entreprises internationales qui ont du cash en abondance sont à acheter. Ainsi que les gros rendements garantis pour ceux qui ont besoin de revenus. Les banques ne feront pas faillite; le contribuable va même leur injecter des capitaux supplémentaires (en France il faut espérer que ces actions nouvelles seront ensuite apportées au fond de garantie des retraites, vidé par la démagogie des années passées…). Car en cas de reprise, elles seront en tête des hausses puisqu’elles seront assainies.
Le marché demeure empoisonné par les rumeurs et par la paranoïa qui suit naturellement les grands chocs. Un film récent de Naomie Klein décrit « la stratégie du choc » inventée par Milton Friedman pour conditionner les peuples à accepter les remèdes qu’ils ne veulent pas. C’est fait. Et les épargnants n’osent plus acheter par crainte d’un nouveau krach. Pourtant, il y a des acheteurs puisqu’on cote. Ce ne sont pas seulement des rachats de vendeurs. Il y a aussi des vrais gestionnaires de fortune. Incohérence de l’information ? Classique.
Dans notre vie politique d’européens, pour remettre de l’ordre dans nos finances publiques, il fallait faire peur, à juste titre d’ailleurs. La pédagogie de l’endettement insoutenable qui cause la crise, commence à porter ses fruits: même les candidats socialistes n’osent plus annoncer de folles dépenses à la Mauroy 1981 ni de consommer des cagnottes virtuelles en « créant des emplois aidés » dans la fonction publique avec baisse de la durée du travail (Jospin 1997). Mr. Sarkozy se fait homme d’Etat: il annonce des hausses d’impôts après sa réélection. La relance de la croissance par celle de la consommation revient au magasin des farces et attrapes pour électeurs.
Ce sont là les vraies bonnes nouvelles. Nous ne sommes plus comme cet homme qui tombe du 100 éme étage en disant pendant sa chute: ça va bien. Ou la Pompadour souriant « tout cela durera bien autant que nous ». Nous l’avons déjà indiqué le 18/04 dernier.
Le choix d’investissements est grand. Sous ces critères. Le bear market n’est probablement pas terminé car l’arrêt du « soutien de la croissance » va entraîner des réajustements pénibles . Mais au delà de la volatilité, il y a de bonnes affaires pour les gens patients. Et pas anxieux…