L’accord de Bruxelles est acquis dans un scénario de bruit à usage médiatique. Comme toujours en Europe, il faut du drame pour faire avancer les choses (rappelons nous la politique de la chaise vide par De Gaulle en 1963). Nous l’avions prévu dès la semaines dernière.
Pour nos placements, c’st une incertitude qui est levée , à terme de quelques semaines ? Car la dépression qui frappe le monde occidental n’est pas finie. L’endettement public et privé demeure trop lourd. Sa baisse est la priorité, plus que jamais. Le FMI et la Chine n’ auront accepté de soutenir cet accord que pour gagner du temps, et dans leur intérêt de créanciers dont le débiteur était en perdition. Avec les hausses d’impôts et des budgets publics moins dispendieux, l’ activité économique ( ce que les media appellent « la croissance ») ne peut pas croître. On sera heureux si elle stagne.
Dans l’ immédiat,c’st le soulagement. Les bourses devraient finir l’ année en beauté. Les financières françaises en tête. Il semble qu’elles sont les moins engagées sur la Grèce, et dans des proportions raisonnables sur les autres PIIGS. En effet la BCE connait surement la réalité de leurs bilans et confirme que leur recapitalisation sera légère. Les dividendes 2011 (à payer en 2012) seront sans doute supprimés. Mais ce sera un inconvénient pour plus tard.
Les multinationales avaient baissé en accord avec les indices où les banques pèsent plus de 30% ( pour le CAC). Elles remontent donc avec elles. Et leurs perspectives à l’export demeurent favorables, avec du cash plein leurs comptes. La récession n’est pas pour demain en Chine ni en Asie….
Conséquence: notre post de la semaine dernière est confirmé: il y a a encore de l’ argent à gagner en étant investi.
Ce blog ne résiste pas au devoir de souligner la déchéance économique et politique de l’ Europe. Par impéritie des dirigeants à commencer par leurs media, et des syndicalistes sauf en Allemagne, il a fallu la menace du bâton et des subsides de l’ Asie et du FMI pour qu’ils fassent leur travail: remettre leurs finances et leurs budgets publics en ordre. Afin de se justifier auprès de leurs opinions publiques désinformées depuis des mois, ce scénario bruyant de la réunion » de la dernière chance » a été mis en place. Ce n’est qu’une habile opération de communication. Mais le fond demeure, avec des dettes dont le coût financier demeure extravagant sans utilité sociale ou industrielle. Surtout en période de récession et de baisse des prix ce qui empêchera de rembourser par l’inflation et la croissance. Des parts de marché bancaire auront été vendues par nos banques pour refinancer leurs bilans, la Chine prend notre place au FMI où les quota seront révisés prochainement à notre détriment. Certes les USA sont désormais dans le collimateur. Le standing du $ n’est pas amélioré par ce renflouement. Et le budget/endettement US va passer au premier plan. Ce n’est pas une consolation : le malheur (prochain) des autres ne nous servira de rien: ce sont les émergents de l’ Asie/Pacifique qui en profiteront. La main passe, comme au 15ème siècle quand elle passa de l’ Italie du Nord et de Venise à la mer du Nord. Et pour la même raison politique.
Raison de plus pour jouer les grandes valeurs qui y travaillent déjà avec succès.
Une nouvelle crise financière globale est donc à venir. Elle justifie notre analyse technique: l’ avalement haussier de ce jour va conduire le CAC vers 3500/3650. Mais la dépression ne se terminera pas avant 2015. Entre temps, il y aura de nouveaux creux lorsque la crise sera plus douloureuse et que les gouvernements ne pourront plus la pallier par des mesures sociales. De plus, les campagnes électorales en cours vont remettre en cause ce qui vient d’être acquis et les marchés reprendront peur. Donc il s’agit d’un bull trap . Le temps que les investisseurs réagissent en changeant leur actuelle vue pessimiste, les premiers acheteurs auront revendu avec profit. Et les derniers entrants seront piégés.
Mais on ne peut pas laisser la clientèle à l’écart de ce mouvement. Notre dernier post le disait déjà. Il est prudent de prendre des risques.