Les Bears, Tim Tebow et quelques décisions audacieuses aux conséquences malheureuses ne sont que quelques-uns des sujets qui meublent les dernières réflexions, mais allons-y d’abord avec le résumé du MNF.
Vikings 7 Packers 45
Je tire de l’arrière par 23.5 points contre les Guerriers dans la ligue de Fantasy Football de 6vb2, mais il me reste Rodgers et le WR Jordy Nelson. Mon adversaire a Percy Harvin. Est-ce que je vous ai dit que je souhaitais un massacre en faveur des Eskimos!
C’est bien parti pour la volée, mais rien qui m’aide. Randall Cobb cueille le dégagement de Chris Kluwe à sa ligne de 20, et un ou deux cutbacks d’enfer plus tard, il est dans la zone de buts mauve. 7-0 Pack.
A sa première présence sur le terrain, tout semble trop facile pour Aaron Rodgers. Il hache la défensive des Vikings en petits morceaux et complète le travail avec un relais de 24 verges vers sa cible préférée Greg Jennings. 14-0 Pack et être Christian Ponder, je commencerais sérieusement à penser à réagir, car ce match-là pourrait être terminé avant la demie.
Ponder fait bien son possible, mais sur un 3e jeu, il est intercepté par Charles Woodson qui fredonne sûrement « tête, épaule, genou, orteil » en touchant chacune de ces parties de son corps en jonglant avec le ballon. Malheureusement pour lui, la balle effleure aussi le sol et Minnesota pourra tenter un placement de 47 verges. C’est réussi, mais les mauves ne sont pas 2-6 pour rien et écopent d’une pénalité de hors-jeu sur la séquence. La tentative subséquente de 52 verges est ratée et devinez la suite : Rodgers reprend le ballon et ajoute des points pour les verts, cette fois grâce au pied de Mason Crosby.
Les légendaires cheeseheads sont remplacés par des chapeaux melons fromagés dans les estrades de Green Bay. Des produits dérivés d’une tête de fromage en foam?? Parfois je me demande si on progresse….
Rien de marquant ne survient ensuite, de sorte que c’est 17-0 Pack à la demie. Sauf que je n’ai retranché que 4 points à l’avance des Guerriers. Come on Rodgers…
Vous entendez parler partout de la gentillesse de Rodgers, en voici une autre preuve. Le QB exauce mes prières et dès la première poussée du 3e quart, il rejoint Jordy Nelson qui brise un plaqué pour le TD. 24-0 Packers et me voici en avance dans mon match-up. Merci Aaron!!
Minnesota n’abandonne pas et profite d’un botté échappé par Randall Cobb pour reprendre profondément en zone fromagée. Adrian Peterson réduit l’écart grâce à une course de 3 verges. Cobb ne perd pas de temps à se racheter cependant et ramène le botté suivant au centre du terrain. Rodgers complète le travail sur un shovel pass à John Kuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuhn. 31-7 Green Bay.
Dans notre coin du monde, nous savons que la publicité est dangereuse et influence nos comportements, ce que reflète le débat de société initié par notre toujours cocasse communauté artistique à propos d’un groupe de musique qui vend sa toune à une grosse méchante multinationale américaine. Considérez donc comme un service public ma mise en garde aux propriétaires de camions de ne pas essayer de faire atterrir un avion dans votre boîte de truck, même si c’est un Nissan. Sérieusement, j’aimerais savoir c’est qui le cave qui a regardé ce concept de pub et qui a dit : « Heille wow, c’est bon, on va faire ça comme annonce » Misère.
De retour sur le terrain, Rodgers rejoint de nouveau Nelson dans la zone de buts et ça devrait fermer les livres, tant pour la rencontre menée 38-7 par les locaux que pour ma soirée de Fantasy Football. Good times.
Les champions ajouteront un TD supplémentaire gracieuseté du QB substitut Matt Flynn et complètent le déchiquetage des mauves au pointage de 45-7. Quelle belle machine de football que ces Packers! Ce n’est pas réglé pour le 16-0 avec les Bears, les Lions et les Giants encore dans les pattes, mais plus que jamais, la route vers le Super Bowl passera par le Lambeau Field cette année encore.
Les dernières réflexions
Les Bears arrivent : Ils m’avaient déjà fait une forte impression lundi dernier, voilà que les Bears en ont remis dimanche en dominant les Lions dans toutes les facettes du jeu. Six revirements, 2 sacks, 2 pick six, de dire que la défensive des oursons a dominé est un euphémisme. Julius Peppers contrôle la ligne d’engagement, Lance Briggs frappe comme un déchaîné et Brian Urlacher joue comme…. Brian Urlacher. Dimanche, l’unité défensive a rapidement donné le ton. Offensivement, Da Bears ont suivi ce qui semble être devenu la recette de l’équipe, soit une forte dose de Matt Forte et un Jay Cutler efficace aidé par une protection améliorée. Bien sûr, il ne faut pas oublier l’apport toujours spectaculaire de Devin Hester sur les unités spéciales. Tout semble à point dans la ville des vents et en tenant compte d’un calendrier plutôt favorable d’ici la fin, il ne faut certes pas exclure les Cubbies de la course aux séries.
Le Jesusback frappe encore : Ah Tim Tebow. Sans lui, y aurait-il encore des émissions d’avant-match longues de 3 heures ? Il a de nouveau gagné dimanche, et encore une fois, d’une manière controversée. Le Jesusback n’a complété que 2 passes durant tout le match et le ratio course-passe (55-8) nous ramène aux années 20. Sauf que les Broncos, 8-24 à leurs 32 derniers matchs sous Kyle Orton, sont repartis d’Arrowhead avec la victoire et présentent une fiche de 3-1 depuis l’entrée en scène de l’ancien des Gators. Bien positionnés dans le derby Luck il y a un mois, les voici à un seul match du sommet de la section ouest de l’AFC. Tebow dérange beaucoup de gens, dont l’auteur de ces lignes, par son côté ultra religieux et son image de petit gars parfait. Mais il énerve au moins autant de commentateurs par la nouveauté qu’il amène à la position de quart-arrière. Dans le monde très conservateur du football, il n’y a souvent qu’une seule façon acceptée de faire les choses. Souvenez-vous, Drew Brees était trop petit pour réussir et lorsque Mike Vick jouait à Atlanta, il ne se passait pas une semaine sans qu’un commentateur s’insurge parce qu’il courrait trop et n’était pas un « pocket passer » traditionnel. Il y a beaucoup de cette addiction au conformisme chez les anti-Tebow et, dans ce cas, j’applaudis les succès du quart-arrière. Même si ses jeux dignes d’un playbook de collège sont prévisibles, ils fonctionnent pour l’instant. Il devra évidemment s’améliorer par la passe, mais s’il y avait plus qu’une façon d’exceller à ce jeu-là? Fascinant non?
En bref :
- Félicitations aux Steelers qui en ont gagné une grosse hier à Cincinnati. Mais bravo aussi aux Bengals qui ont prouvé à ce partisan sceptique qu’ils pouvaient jouer sur le même terrain que les meilleurs hier. Les blessures de Leon Hall et AJ Green (si elle se prolonge) feront mal cependant…
- Pauvre Texans. J’avais commencé cette chronique dimanche soir en écrivant qu’ils étaient peut-être la meilleure formation de l’AFC. J’avais même des beaux petits vidéos de leur attaque et de leur défensive tous prêts pour illustrer l’excellence de ces 2 unités. Et voici Matt Schaub probablement fini pour l’année. Eux qui semblaient en voie de vaincre ce démon nommé chokage, les voici forcés de mettre leur sort dans les mains incertaines de Matt Leinart. Andre Johnson reviendra bientôt et le monstre à 2 têtes au sol composé de Ben Tate et Arian Foster devra sauver les meubles, tout comme ce qui est statistiquement la meilleure unité défensive de la NFL. Chose certaine, cette blessure redonne vie aux Titans qui ont vu Chris Johnson réaliser sa meilleure performance de la saison ce dimanche.
- On le dit comme ça, mais le match à domicile d’hier contre les Jaguars était une des rares bonnes occasions restantes aux Colts pour éviter le 0-16. Il y aura peut être les Panthers à domicile qui sont prenables ou il faudra aller sur la route contre ses mêmes Jaguars.
- Dites-donc, quel club schizophrène les Ravens. Au sommet de leur art contre Pittsburgh lors de leurs 2 matchs, c’est maintenant la 3e fois qu’ils butent sur un adversaire facile, chaque fois sur la route. Comment fait-on pour gagner au Heinz Field sur une sensationnelle drive finale contre une défensive si dominante et perdre ensuite à Seattle? Ça me dépasse. Inutile de dire que les médias de Baltimore ne la trouve pas drôle! Attendez un instant, les Ravens affronteront les Colts quelque part en décembre. Elle est peut être là la chance d’Indianapolis de remporter un match!
- Contrairement à un Pick devenu mou dans sa haine des Pats (très décevant ça M. Pick!!!), je tiens le fort et je continue de détester tout ce qui vient de Foxboro avec une ferveur malsaine. Mais je suis quand même forcé d’admettre que le tempo ultra-rapide de l’attaque sans caucus imposé par les Pats au 3e quart contre les Jets dimanche soir était du calibre des meilleurs. Le tempo était intenable et la défensive des Jets, surmenée mais qui tenait le coup jusqu’alors, fut incapable de suivre. Bill Belichick a encaissé sa part de critiques pour la tenue de sa défensive, mais pour ceux qui le croyait sur le déclin, les ajustements de son attaque en deuxième demie devraient vous servir de réponse.
- Pauvre Andy Reid. Il semble que toutes ses décisions tournent mal cette saison. Reprenons du début. DeSean Jackson manque un meeting complet des unités spéciales, probablement pour protester contre la lenteur de ses négociations de contrat. Coach Reid prend la décision populaire de le laisser sécher dans les estrades, mais voilà que durant le match, tant Mike Vick que Jeremy Maclin tombent au combat. Sans receveur et sans trop de cœur, les Aigles s’inclinent contre les minables Cards et posent eux-mêmes le dernier clou de leur cercueil. Reid encaisse les critiques des médias et Jackson prouve son utilité de la plus mauvaise façon qui soit. Quand ça va mal…
- Au moins, Reid pourra se tourner vers Mike Smith des Falcons pour du réconfort. Agressif, le coach a décidé d’y aller sur un 4e jeu et 3 poils de nez, mais il l’a fait après avoir appelé un temps d’arrêt (ce qui a enlevé tout effet de surprise) et en utilisant un jeu prévisible au possible. La défensive des Saints a remporté la bataille et les représentants du Bayou se sont sauvés avec le match et, possiblement, avec la division. Revenus brillamment de l’arrière au 4e quart, les Falcons méritaient mieux.
- Mais le « Come On Man » du coaching revient à un membre honoraire de cette catégorie, Mike Shanahan, qui dit être impressionné (oui, oui, impressionné) par Rex Grossman. On comprend que celui qui a déjà été un coach de génie est trop orgueilleux pour reconnaître que son stupide pari de confier son attaque à Sexy Rexy ou John Beck lui pète dans la face, mais se dire impressionné par Rex Grossman équivaut à vanter la diction de Régis Lévesque…
- Et quitte à conclure sur une autre analogie avec le merveilleux monde de la boxe, voyez-vous les mêmes liens que moi entre le sort de Mike Tyson dans ce combat et celui des Bills sur le gridiron??
-ARTICLE ÉCRIT PAR JR-