L’article 16 de la constitution de la Vème République en vigueur en France donne au Président de la République, en cas de circonstances exceptionnelles, et pour une durée limitée et sous un contrôle au moins a posteriori, des pouvoirs très étendus.
L’ONU est trop souvent paralysée à cause notamment du droit de veto dont disposent les membres du Conseil de Sécurité, qui empêche l’organisation de prendre des mesures rapides et fortes. Ce n’est pas tant l’utilisation de ce droit, mais la seule menace de son emploi qui fait plier les membres.
Les événements actuels en Syrie, que même la Ligue Arabe, pourtant généralement timide à l’encontre de ses membres qui ne respectent pas les droits de leurs citoyens, s’est décidée à condamner, mériteraient une action forte de l’ONU, qui malheureusement est bloquée par la Russie ou la Chine.
Les résolutions votées par les Nations Unies sont utiles, mais souvent portent peu de fruits. Seules des sanctions commerciales, financières et économiques, à condition qu’elles soient appliquées unanimement et strictement, assorties de blocage des accès et de l’espace aérien, peuvent faire plier ces dirigeants tyranniques.
Sans aller jusqu’à l’instauration d’un tel article, ne serait-il pas possible de permettre que le véto d’un ou plusieurs membres de l’ONU puisse être rejeté par une majorité exceptionnelle de l’Assemblée Générale des Nations Unies, qui pourrait, par exemple, être de 60 ou 75 % de ses membres ?
Bien sûr, une telle prérogative « dépouillerait » les grandes nations d’une partie de leurs prérogatives, et elles n’aiment pas cela, mais alors pas du tout…..
Ne reste plus qu’à travailler dans l’ombre, à laisser libre champ à des services secrets, à des barbouzes, pour aller tenter de supprimer le dictateur syrien, conforté dans son comportement par les nombreux soutiens dont il bénéficiait il y a peu encore, alors que nul chef d’Etat n’ignorait ses méthodes indignes et cruelles, mais c’est là une autre histoire.
Soutenons le peuple syrien dans sa lutte pour la liberté et la dignité.
Ou alors un Syrien vaut-il moins qu’un Lybien ?