Fort d'un très réussi deuxième album intitulé Bichon Julien Doré à donné ce soir devant une Ancienne Belgique sold out un concert bien équilibré et fort sympathique.
Tout avait d'ailleurs extrèmement bien commencé avec un avant-programme d'excellente facture : Les Waterllillies
Le band parisien propose un rock tres frais tendance rock-indie-garage fait de belles harmonies vocales et de mélodies accrocheuses. On pense aux Lovetones ou au Real Ones et les français auront vite fait de s'attirer la sympathie d'un public conquis par ces 35 minutes
d'un set fort bien enlevé.
A 20h40 Julien Doré monte enfin sur scène.
Des nappes d'orgue, quelques notes de piano, l'homme, très à l'aise et décontracté , va démontrer une fois de plus que la scène est réellement sa deuxième maison.
"Ce qu'on va vous proposer ce soir c'est un mélange entre du théâtre et...Justin Timberlake !Vous pensez que je plaisante ?" lance t-il
hilare.
Le genre de déclaration ironique qui fera bien s§ur réagir son public.
Epaulé par d'excellents musiciens et fort d' un répertoire composé de titres comme "Laisse Avril", "Vitriol", "Les limites", "L'Eté summer" ( histoire de fêter le départ de Silvio Berlusconi),
"Kiss me Forever", "Winnipeg" ou "Bleu Canard", Julien Doré fait corps avec son public, joue avec lui, pète parfois un plomb, bref sa réputation de bête de scène n'est pas usurpée. Il n'hésitera
pas d'ailleurs à partir se balader dans le public, ni à sauter du premier balcon sur la scène, manquant d'ailleurs de se faire bien mal.
Un petit intermède acoustique, guitare-ukulélé viendra quelque peu calmer l'atmosphère et sera prétexte à une interprétation simple
et dépouillée du "I need someone" de nos compatriotes de Sharko.
" D'habitude je fais croire que ce titre est de moi, car il est excellent, mais ce soir à Bruxelles, je ne peux pas tricher !"
Tenu par un couvre-feu musical imposé pour l'A.B., à 22h30, il décidera en deuxième rappel de continuer de chanter totalement unplugged, sans amplis ni micros, perché au beau milieu de la fosse
sur les épaules d'un spectateur particulièrement costaud.
Le natif d'Alès clôturera ainsi de belle manière et par un "Just a deal" jubilatoire un concert bien ficelé et placé sous le signe du fun et de cette folie douce qui le caractérise.
Un bon moment !
JPROCK