je suis membre du parti d’en rire (Vert. Et Rouge !).

Publié le 15 novembre 2011 par Mister Gdec

j’en connais une qui doit sacrément mâcher son chapeau, en ce moment…

 A l’heure où le PS bloque sur l’EPR de Flamanville dans ses négociations avec EELV, comme nul n’est plus sensé l’ignorer puisque Mr Hollande, Moscovici, Valls et consorts (autant dire l’aile dure du parti..) montrent leurs petits bras musclés, comme il est piquant de prendre connaissance des informations suivantes, qui viennent hélas contredire leurs si belles certitudes :

  « Mais à Flamanville, où EDF construit le tout premier réacteur nucléaire de nouvelle génération (le fameux EPR), le kilowattheure sera, c’est désormais certain, une denrée de luxe. »

 « Un peu d’histoire. Lors du lancement du projet, en 2005, EDF tablait sur un EPR à 3 milliards d’euros, ce qui valorisait le mégawattheure (l’équivalent à 1.000 kilowattheures) à 43 euros. Six ans plus tard, le budget global a été revu à 6 milliards d’euros. A combien reviendra donc le courant produit par Flamanville ? »

[…]

« Reste la seule question vraiment importante: à 70 euros du Mw/h, l’électricité produite par Flamanville sera-t-elle vraiment rentable? A court terme, non: le prix sur le marché de l’électricité (Powernext) s’établit à environ 60 euros Mw/h. Une somme qui correspond à peu près aux coûts des centrales thermiques à gaz. »

[…]

« Plus intéressante est la comparaison avec les renouvelables: si le solaire reste coûteux (220 euros le Mw/h pour des panneaux en toiture, sans doute 150 dans deux à trois ans), l’éolien revient lui à (seulement?) 80 euros. La production d’électricité par incinération des déchets coûte elle 50 euros du Mw/h. «Et, pour le chauffage et l’eau chaude, les réseaux de chaleur fonctionnant à la biomasse sont très compétitifs, à 20 ou 30 euros le Mw/h», relève Jean-Philippe Roudil, délégué général du syndicat des énergies renouvelables ». (source)

 Quand on sait de surcroît que les équipes d’EDF (qui connaissent eux la technologie en question, contrairement à ces politiques qui pérorent dans le vide),  plaident pour un abandon de ce genre de technologie jugé trop coûteuse,  comme il l’a été démontré plus haut, au profit d’une autre moins gourmande (information que la direction d’EDF s’est hâtée de démentir quand elle a vu la vague de discrédit qui commençait à monter…), on sourit doublement :

 « EDF, dont une partie des équipes a toujours été hostile au réacteur EPR, développé par Areva et Siemens, propose une porte de sortie à l’affrontement entre Verts et PS sur l’EPR de Flamanville, en affichant sa volonté de laisser tomber ce modèle. »

 « EDF propose l’EPR tant qu’il n’aura pas un autre modèle dans ses cartons. Et l’électricien y travaille déjà. « Ce n’est pas grave. C’est comme dans l’automobile, il y a des modèles qui marchent plus ou moins », relativise-t-on chez EDF. L’électricien planche avec son partenaire, l’électricien chinois CGNPC, sur un autre réacteur, plus petit (1.000 MW contre 1.700 MW pour l’EPR). « Et celui-ci n’aura pas grand-chose à voir avec l’EPR », affirme un proche du dossier. » (source)

  Il disait quoi, déjà, celui qui parle si souvent de ce qu’il ne connaît pas ?

  »nous avons besoin de cet EPR pour réussir la transition énergétique«.

  A n’importe quel prix (un prix de l’énergie multplié par 3 avec cet EPR bientôt abandonné), et dans n’importe quelles conditions ? 6 milliards (s’il n’y a pas de rallonge, ce dont on peut légitimement douter…) en période d’austérité, est-ce une dépense que la collectivité française peut se permettre, au mépris d’autres priorités, notamment sociales, sans parler de tout ce que Bouygues ne nous dit pas ? Un autre monde est certainement possible, non ?

 Le PS : « dégagez, y a rien à voir , vous et vos 5 %…. ».

 Rira bien qui rira le dernier… A moins de pleurer plus tard sur l’immense gâchis de ce chantier là. Qui est aussi politique : Hollande,  le vote utile, vraiment ? Pour qui ?

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