Fort conscient de cet avantage, Duroy envisage l’avenir : attendre que le mari décède (Forestier est gravement atteint de phtisie et sa santé se détériore) et épouser la veuve. Prendre ainsi la succession de Forestier au journal, partager la dot de Madeleine. Mais il garde la maîtresse qui le charme toujours par sa fantaisie. Et déjà, il envisage d’exploiter l’amour que lui voue la femme de son patron, Mme Walter qui pourrait l’aider à mieux se placer dans l’entourage du directeur.
Mme Walter constitue une cible délicate. Véritable « rosière » de Mme Husson, la dame est remplie de scrupules et de principes. Elle se rattache désespérément à Dieu et à l’Eglise, à son sens de l’honneur et de la famille (elle a deux grandes filles) mais Duroy joue un jeu satanique et prend un plaisir sournois à la faire vaciller puis tomber dans le vice et le délire de la passion. Déjà, sentant « la vieille » complètement grisé et lassé par ses « enfantillages », il lutine la fille, Suzanne qui lui apparaît un bien meilleur parti que Madeleine.
D’autant que Walter, grâce à une opération en bourse est devenu l’une des plus grosses fortunes de Paris. Il lui faut donc manœuvrer de façon à se débarrasser de Madeleine. Madeleine a toujours été une femme libre (amante d’un comte qui lui a légué sa fortune, le comte de Vaudrec)...
Non content d’hériter de la moitié de cette fortune, Duroy fait surprendre Madeleine dans le lit du ministre des Affaires Etrangères. L’adultère ainsi constaté, il peut épouser Suzanne et prétendre au poste de ministre à la place de celui qu’il a si adroitement déchu.