Magazine Environnement
En 2009, une étude sur les pollutions de l'air intérieur de l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir alertait une fois de plus sur les dangers des substances chimiques présentes en grande quantité dans notre atmosphère. Notre maison est un véritable nid toxique, au même titre que notre lieu de travail, les magasins, la salle d'attente de notre médecin, etc... Matériaux de construction, mobilier, décoration, tous émettent des substances chimiques reconnues cancérigènes par l'OMS. Peintures, colles, détachants, cosmétiques, vêtements, solvants, produits d'entretien, tapis, moquettes, parquets, meubles, contreplaqués, aérosols, désodorisants d'intérieur dont une partie sont classés "cancérigènes possibles" par le Centre International de Recherche sur le Cancer, sont autant de substances nocives que notre corps doit affronter, sans compter la pollution de l'air extérieur et l'industrie agro-alimentaire qui nous empoisonne sans ménagement.
L'étude dénonçait des carences réglementaires et une insuffisance des tests effectués par les fabricants. Seulement 1% de toutes les substances chimiques auraient été analysées. Parmi les 1500 substances chimiques dangereuses enregistrées auprès de l'Agence Européenne des Produits Chimiques, seulement une quinzaine ont été retenues par celle-ci, ce qui représente 2% des substances concernées. UFC-Que Choisiir demandait à ce que toutes les substances des groupes A, B et C (*) classées par l’Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur, soient interdites, substituées ou traitées. A défaut de voir interdire les substances dangereuses, l'association préconisait sur les étiquetages, l'affichage de la mention "peut provoquer le cancer". Il est de notre droit de connaître les dangers des produits, comme il est du devoir des fabricants de nous en informer. (Pollution de l'air intérieur : «La France est très en retard»)
Des milliers de substances chimiques font partie de notre quotidien. Les "doses journalières admissibles" ne suffisent plus à écarter le danger et depuis des années, des experts indépendants et associations tentent d'alerter sur les effets cumulatifs de ces substances. Nous sommes en 2011 et rien n'a changé si ce n'est le nombre grandissant de substances chimiques utilisées. Les lobbies ont infiltrés organisations, institutions et gouvernements, et continuent de mettre en péril notre santé et notre environnement. Aucune décision concrète n'est prise pour enrayer cette agression toxique dont nous sommes victimes. Toutefois, gardons à l'esprit qu'à travers notre consommation, toute victime que nous sommes, nous contribuons grandement à cette fièvre de croissance économique dont souffrent les dirigeants de ce monde.
Au fil des années, des substances chimiques à gogo !
Antidote Europe - ArticlesATC - Association Toxicologie-ChimieStop BPACuir : le mythe à la peau dureMaisons et pollution intérieureObservatoire de la qualité de l'air intérieur5 familles de substances en ligne de mireLes produits toxiques dans nos foyersLes symboles de danger des produits chimiquesMaison toxique : comment s'en sortirLes nanoparticules peuvent endommager le cerveauNouvelle alerte contre les dangers du bisphenol ADes jeans pas très cleans - Industrie polluanteAlimentation: l’exposition chimique demeureOMS - Cancers dus à l'environnement et au milieu professionnelTextile et cuir venu d'Asie - chics, pas chers et toxiquesVapeurs toxiques dans les pressings à base de perchloroéthylèneSchwarzkopf condamné à indemniser une coiffeuse atteinte d'un cancerDes politiques effarés après avoir testé leur air intérieurPeinture : attention à la pollution intérieureNous sommes tous exposés à un cocktail de perturbateurs endocriniensLe ménage dangereux pour la santéSubstances chimiques - gare aux cocktails explosifsBisphénol A : Vérifiez vos tickets de caisse...Revêtements antiadhésifs et compagnie, l’inquiétude granditLa canette de Coca-ColaExposition de la mère aux solvants : risque accru de malformations de l’enfantPhtalates sur des T-shirts pour enfantsLes produits toxiques de notre quotidien : interview Stéphane HorelLa grande invasion de Stéphane Horel, journaliste documentariste
MENACE SUR NOS NEURONES
Les risques liés à notre exposition à l´aluminium sont sous-estimés
Fabrice Nicolino - Vous reprendrez bien un peu d’air intérieur ? ‹‹ L’air intérieur est bien plus pollué que l’air extérieur, voilà l’horrible vérité. Or nous passons entre 70 % et 90 % de notre temps à l’intérieur d’un logement ou d’un lieu de travail. Et nous devons désormais vivre avec environ 100 000 substances chimiques qui n’existaient pas en France avant 1945. Ce n’est qu’une estimation, mais elle est officielle : 100 000. Dans ces conditions, que vous dire ? Dans l’euphorie niaise du Grenelle de l’Environnement, il y a deux ans, un groupe de travail consacré aux pollutions de l’air intérieur avait été créé. Mais, accrochez-vous, aucune, AUCUNE de ses propositions n’a été retenue. Et du coup, leur belle loi dite Grenelle 1 ne parle évidemment pas une seconde de cet air qui remplit nos poumons après s’être chargé de toutes les merdes industrielles créées depuis soixante ans. ››
Un dangereux poison pris sur le fait ‹‹ Sournois, ubiquitaires et très toxiques: ce sont les organoétains, petites molécules contenant un atome d'étain. L'industrie semble ne pouvoir s'en passer: on les retrouve aussi bien dans les pesticides que dans les canalisations en PVC, les plastiques et même les couches pour bébés. Leur utilisation dans les peintures marines a eu des effets dévastateurs sur plusieurs populations de mollusques et de poissons. ››
Et qu'en est-il du fluor ? ‹‹ il faut savoir que le fluor servait d'élément important à la fabrication des bombes A pendant la guerre, et que d'autre part, le fluor est un sous produit des industries de l'aluminium et des pesticides. Les fermes qui se trouvaient à proximité des usines fabriquant le fluor avaient des récoltes brûlées et flétries, et des animaux toujours malades. Les ouvriers eux-mêmes travaillant à l'usine avaient de dangereuses concentrations de fluor dans le sang. En outre, les tests effectués par le gouvernement US ont démontré que le fluor était très toxique et provoquait, entre autre, des lésions du système nerveux central, des malformations de naissance et contrairement à ce qui est toujours affirmé, tache et détruit les dents au lieu de la préserver. D'ailleurs, la loi américaine précise que tout dentifrice contenant du fluor doit mettre en garde le consommateur qui, s'il avale accidentellement plus de dentifrice qu'il n'en faut pour le brossage des dents doit "immédiatement consulter un médecin ou contacter un centre anti poison". ›› (source) - Et si le dentifrice était dangereux pour la santé ?
Le saviez-vous ? Le miraculeux revêtement anti-adhésif Teflon ou Tefal n'est autre que du polytétrafluoréthylène (PTFE), en d'autre terme une résine fluorée ou du fluor mélangé à du plastique. Ce matériau est omniprésent dans les supermarchés malgré qu'il ait été dénoncé en 2009. Le chimiste DuPont s'est engagé à mettre un terme à l'utilisation de PFOA pour la fabrication du Teflon pour 2015. Cet acide perfluorooctanoïque (aussi connu sous le nom de C8) dégage une substance nocive lorsqu'il est chauffé à haute température.
En 2005, l'EPA (Agence de protection de l'environnement étasunienne) découvrait que le PFOA était cancérigène. Les laboratoires DuPont ont été condamnés à payer plus de 16 millions de dollars aux autorités sanitaires américaines pour avoir dissimulé des études qui concluaient que le PFOA provoquait des cancers chez les animaux. D'autre part, une action en justice menée par 60.000 personnes résidant près des usines du groupe a condamné celui-ci à verser 345 millions de dollars de dédommagement et stopper les rejets dans l'environnement. En 2007, cet acide réputé persistant dans l'environnement et toxique pour les humains et animaux était retrouvé dans le sang du cordon ombilical de 100% des 299 nouveaux nés examinés à Baltimore.
L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, quant à elle, a conclu que le risque du PFOA pour la santé était négligeable. Souvenons-nous en 2008, lorsque cette même Agence publiait un avis favorable sur l'utilisation du bisphenol A dans les biberons, la moitié des membres de son comité d’experts était liée à l’industrie. Article du Canard Enchainé du 19 novembre 2008 :
(cliquer sur l'image pour agrandir)
__________________________
(*)Groupe A : 7 substances « hautement prioritaires » : formaldéhyde, benzène, acétaldéhyde, particules, radon, di-éthylhexyl phtalate (DEHP) et dichlorvos. Groupe B : 12 substances « très prioritaires » : dioxyde d'azote, allergènes de chien, acariens, toluène, trichloréthylène, plomb, tétrachloroéthylène, dieldrine, allergènes de chat, aldrine, paraffines chlorées à chaîne courte et monoxyde de carbone. Groupe C : 51 substances « prioritaires » parmi lesquelles des biocides, les champs lectromagnétiques très basse fréquence, des composés organiques volatils, des éthers de glycol, les endotoxines, des phtalates, des organoétains et les fibres minérales artificielles. Groupe D : 22 substances « non prioritaires » parmi lesquelles le 1,1,1-trichloroéthane, des biocides, des phtalates (DMP), des alkyls phénols et des organoétains. Groupe E : 8 substances « inclassables » parmi lesquels le 2-éthoxyéthylacétate, 2-méthoxyéthanol, 2-méthoxyéthyleacétate, alkyl phénol (4NP), des phtalates (DPP), endosulfan, 2-éthoxyéthanol et l'oxadiazon.