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Le réel problème des arrêts maladie.

Publié le 14 novembre 2011 par Delavoge
Tout le monde sait qu’il y a des arrêts de travail abusifs, et il est légitime de tenter de récupérer dans ce gisement de nombreux milliards d’€uros, cette économie n’étant que juste et équitable et ne lésant personne.
Pour autant, le concept est simple mais l’application malaisée.
Actuellement, le salarié du privé supporte la « charge » de 3 jours de carence en cas d’arrêt maladie, parfois remboursés par l’employeur ou la mutuelle. Des rumeurs font état de l’instauration d’un possible quatrième jour de carence.
Cette carence n’existe, à ce jour, ni pour les fonctionnaires, ni en Alsace Moselle, où le droit local impose aux entreprises de payer ces trois jours, mais il faut préciser que les salariés y supportent un taux de cotisation supérieur à celui en vigueur dans la « France de l’intérieur ».
Il semble plus équitable de ne pas augmenter ce délai de carence pour les salariés du privé, mais par contre de l’élargir, au moins à hauteur de 2 jours, pour les fonctionnaires et assimilés qui en sont actuellement dispensés.
Quant aux arrêts-maladie en général, leur bien-fondé n’est pas toujours facile à établir, notamment lorsque les causes en sont la dépression ou le mal de dos….
Ne serait-il pas possible d’enregistrer plus d’informations sur la carte vitale et, surtout, les exploiter en cas de contrôle ?
Est-il normal qu’une personne consulte plus de 3 médecins différents pendant un même mois, pour une pathologie identique ?
Est-il normal qu’un même médecin cède trop souvent aux demandes plus ou moins pressantes de ses patients pour accorder des arrêts de travail ?
Ne devrait-on pas obliger un médecin à consulter la carte vitale de son patient et à tenir compte des précédentes consultations et prescriptions (si tant est que ces informations soient bien enregistrées sur la carte ; si ce n’est pas le cas, il faudrait absolument qu’elles le soient).
On ne peut comparer les prescriptions d’un médecin à l’autre, leur clientèle n’étant pas comparable, mais si on exigeait des médecins qu’ils « signalent » à l’assurance maladie le nombre d’arrêts prescrits, leur durée et leur motif, ils seraient peut-être enclins à les accorder avec davantage de parcimonie.
Il y a bien d’autres mesures possibles et imaginables, et il est malheureusement sûr qu’elles diminueront le libre-arbitre de tout un chacun, augmenteront la charge de travail et les contrôles tatillons, mais c’est là le prix à payer et, comme toujours, les abus de quelques uns causent des désagréments à la majorité honnête des gens.
On a tous déjà vu le collègue ou la connaissance, le voisin ou le parent, en arrêt-maladie pour un mal de dos, travailler dans son jardin, bâtir sa résidence secondaire, faire du sport, etc… et c’est la collectivité qui lui offre ces congés supplémentaires. Ce n’est pas normal, et il ne faut pas qu’à cause de ces profiteurs invétérés la charge des gens honnêtes augmente encore.

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