L’OPEP du gaz est en marche. Le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) devrait officiellement voir le jour mardi. Déjà, les ministres de l’Energie des pays membres se sont réunis dimanche à Doha (Qatar), en présence, notamment du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad.
Ils sont au nombre de 12. 12 Etats contrôlant près de 70 pc des réserves mondiales de gaz ont décidé de fonder ensemble le FPEG afin de peser sur le marché du gaz. Ce forum regroupe l’Algérie, la Bolivie, l’Egype, la Guinée équatoriale, l’Iran, la Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, Trinité-et-Tobago, le Venezuela et le sultanat d’Oman. Le Kazakhstan, la Norvège et les Pays-Bas ont le statut d’observateurs.
Les pays membres veulent approfondir leur coopération afin d’établir un marché du gaz stable et transparent.Le FPEG souhaite établir un mécanisme pour des prix équilibrés du gaz qui seraient indexés sur les prix du pétrole. « Nous voulons que les prix du gaz soient liés à des matières premières de l’énergie, notamment le pétrole. Cependant, un prix équitable est déterminé par l’offre et la demande. Ce n’est pas à ce forum de fixer les prix » a expliqué le ministre de l’Energie du Qatar, Mohammed ben Saleh al-Sada, pour différencier le FPEG de l’OPEP notamment.
Le Qatar, qui dispose de réserves de gaz naturel évaluées à plus de 25.000 milliards de m3, ce qui le classe au 3e rang mondial après la Russie et l’Iran, abritera le siège du FPEG, qui était jusqu’alors une organisation informelle, fondée en 2001 à Téhéran. La demande mondiale de gaz a chuté de 2,1 % en raison de la crise mondiale, mais le forum affirme qu’elle a enregistré une hausse de 7,1 % l’an dernier.