Barack Obama a choisi d’attendre. Le président américain a décidé de repousser à l’après présidentielle la décision de construire ou non un oléoduc géant de 2700 km entre les Etats-Unis et le Canada. Ce pipeline suscite l’opposition des écologistes.
Baptisé « Keystone XL », ce projet de 7 milliards de dollars doit permettre de transporter 700 000 barils de pétrole par jour de l’Alberta vers le golfe du Mexique via le Montana, le Dakota du Sud et le Nebraska. Or, il est censé traverser la région des Sand Hills (Nebraska), une zone ayant « une forte concentration de marais fragiles, un écosystème sensible et d’importantes zones de nappes phréatiques peu profondes » explique l’administration qui a donc été priée de revoir le tracé d’ici 2013.
Cet oléoduc devrait transporter des hydrocarbures issus des sables bitumineux de l’Alberta, champs controversés en raison de leur fortes émissions de gaz à effet de serre. Afin de ménager écologistes et industriels, Barack Obama a demandé de repousser la décision finale.
TransCanada, opérateur du projet, estime que la construction de l’oléoduc devrait permettre de créer jusqu’à 20 000 emplois directs et 118 000 indirects. L’oléoduc permettrait également de réduire la dépendance américaine à l’égard des pays du Moyen-Orient. Le premier ministre canadien Stephen Harper s’est déclaré « déçu » par la décision du président américain.