Mars Red Sky - S/t (2011)

Publié le 14 novembre 2011 par Oreilles
On avait raté la sortie du 45, on ne pouvait manquer celle de l’album en vinyle (500 ex only). Mars Red Sky pour ceux qui on ne sait comment seraient passés à côté est le nouveau projet disons, stoner -appelons un chat un chat-, du meilleur songwritter français, alias Julien Pras. Alors vous me direz quel est le rapport entre un délicat confectionneur de ballades pop et un grand méchant loup à guitare électrique ? A priori aucun, et pourtant force est de constater que le disque fonctionne à plein régime, potards à 11, et comble un vide à priori bien présent dans le paysage musical hexagonal.
Mars Red Sky est un trio. Autour de Julien Pras (Calc, Victory Hall), on retrouve le batteur Led Zepelien Benoit Busser et le bassiste débordant d’énergie Jimmy Kinast. Pas plus. Et ça suffit largement pour faire revivre Black Sabbath et autres Kyuss d’un coup de baguette magique. Julien Pras quant à lui, à la manière d’un Elliott Smith avec Heatmiser, ou J. Mascis avec Dinosaur Jr. s’autorise une parenthèse bruyante bien que mélodique. C’est d’ailleurs la seule concession de ce disque à priori violent : être gorgé de mélodies, sans doute inspirées par le désert espagnol des Barderas où la musique a été mise en boîte, entre deux trips de peyotl assurément.
En fait l’album est davantage planant que massif, sans doute grâce à la voix de Julien gentiment psychédélique. Mais bon rassurez-vous ça envoie quand même du bois (les riffs lourdissimes de "Marble sky"). Entre instrumentaux assumés (un "Falls" hypnotique ou encore "Saddle point") et tubes de toujours ("Strong reflexion" et sa basse, lent et planant, mais aussi l’incontournable "Curse"), le disque défile jusqu’à son terme sans fausse note. Il faut dire 7 titres (longs) c’est peu, même si la version vinyle comporte un titre bonux. On en redemande.
En bref : nous aussi on sait faire du stoner mélodique bien lourd et perché comme du Dead Meadow.

Le site officiel
Ma préférée, "Marble sky" :