Depuis septembre dernier, la Banque nationale de Suisse, pour lutter contre la réévaluation de sa devise, a fait savoir qu’elle rachèterait, sans aucune limite quantitative, les euros qu’on voudra bien lui présenter à un cours fixe de 1,20 franc pour un euro. Elle s’est déclarée prête, pour cela, à créer toute la monnaie nécessaire. Nos amis les Helvètes entendent par ce moyen décourager tout jeu malsain anticipant la hausse du franc.
Cette intelligente mesure devrait mettre la puce à l’oreille des dirigeants de l’Union européenne. Nul ne l’ignore, ils sont confrontés actuellement à une crise dont ils ne parviendront pas à sortir puisque la surévaluation de l’euro face au dollar et à toutes les monnaies mondiales - sauf précisément le franc suisse – perpétuera, couplée avec des taux d’intérêt réels élevés et l’austérité budgétaire, la récession en Europe.
La solution à toutes ces misères est pourtant évidente : que la Suisse absorbe l’Union grâce à son franc. Détaillons notre scénario.
Dans un premier temps, la Suisse continue comme actuellement et honore ses engagements publics : elle réaffirme qu’elle rachètera tous les euros au taux de 1,20.
A partir de là, tout peut aller très vite. La Banque centrale européenne tire parti de cette situation : elle se porte acquéreuse de toutes les obligations pourries des états européens : Grèce, Espagne, Portugal, Italie, France, etc. pour un montant approximatif de 8 000 milliards d’euros qu’elle imprime avec ses rotatives. La contrepartie de cette aide exceptionnelle : que les états ex-endettés se tournent immédiatement vers la Banque nationale de Suisse qui leur rachète les 8 000 milliards d’euros reçus de la BCE pour 9 600 milliards de francs suisses fabriqués grâce à la planche à billets helvétique. Les états européens s’engagent au même moment à déposer ces francs suisses auprès de la BCE.
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