Cette jeune dirigeante de 32 ans à ouvert son salon il y a 6 ans en profitant d’une offre de reprise de fonds de commerce. Après avoir été salariée dans plusieurs salons qui ont contribué à son apprentissage et son perfectionnement, Marie est aidée par une comptable qui l’accompagne dans un projet de reprise de fonds.
Elle exprime ses motivations de création d’entreprise par son besoin de liberté, le fait de « n’avoir pas de compte à rendre » ainsi qu’une opportunité supplémentaire de pouvoir être dans l’expérience, valeur très importante pour elle.
Marie est une fille d’entrepreneurs, ses parents dirigeaient une auto-école, ce qui a contribué à façonner chez elle l’esprit d’entrepreneur.
Le démarrage ne se fait pas sans quelques difficultés, à commencer par une perte de clientèle ( un paramètre à prendre en compte lors d’un rachat de fonds) plus importante que celle évoquée lors du stage de préparation à l’installation de la CMA. Avec le recul, elle porte un regard plutôt critique sur ce stage obligatoire (en phase de pré-création) qui associe différents corps de métier : « le plombier et l’électricien et la coiffeuse sont dans la même session mais les attentes et les besoins sont différents ! «
Lorsque nous évoquons la spécificité de la création d’entreprise au féminin, Marie évoque sans complexe le manque de crédibilité accordé aux femmes et à leurs projets, un constat qu’elle faisait il y a 6 ans et qu’elle fait encore aujourd’hui dans un projet de développement mené actuellement et une demande de financement associée. « Mon projet à été présenté à différents partenaires, les hommes ont été peu réceptifs , j’ai eu par contre de bons échos et un rapport plus facile pour défendre mon projet avec des conseillers bancaires..femmes ! »
La conciliation vie personnelle-vie pro et vie familiale est au cœur des préoccupations des dirigeantes et sur ce point Marie ne déroge pas à la règle évoquant même être « le point chaud ». L’amplitude horaire nécessaire à la pérennité de son commerce est difficilement compatible avec une vie de famille , « il faut de l’organisation et le soutien de son conjoint », reconnait Marie concluant tout de même sur ce point qu’il lui est difficile d’envisager un deuxième enfant actuellement.
Aujourd’hui, l’heure est au développement de son commerce : un projet d’agrandissement est en cours . Forte de son expérience, de nombreux stages de perfectionnement et de gestion, Marie est prête à voir plus grand : « il faut se faire confiance et croire en son projet avant tout ».
Un regard positif ponctué de conseils destinés à celles qui souhaitent mener un projet de création : » Accepter de se remettre en question, entendre les plus expérimentés et être à l’écoute de sa clientèle même au travers de remarques désobligeantes parfois, l’essentiel pour moi est d’apprendre et d’évoluer » puis d’insister sur un axe très souvent négligé en début d’activité : la gestion du stock .
En début d’activité, on paye peu de charges sociales ( un forfait en 1 ère année) la tentation est d’acheter du stock mais le stock c’est de l’argent immobilisé et quand il faut régulariser ses charges ( l’année suivante) des difficultés peuvent apparaitre.
Un point de vigilance pertinent qui met en lumière le besoin des dirigeants à davantage de sensibilisation en gestion.
Merci à Marie de m’avoir partagé son vécu, son regard positif et son optimisme : une attitude qui la mène à vivre son entreprise de façon plus « Zen » .
Un local de 300 m2 est à louer à Scionzier divisible par lot de 100 M2, si vous êtes en recherche d’une surface commerciale contactez Marie Ruau Zen coiffure.