En achetant ce rapide polar, j’espérais retrouver l’ambiance des romans de Jean Contrucci et des Nouveaux mystères de Marseille. On promettait en effet, en 4° de couverture, une plongée dans le Lyon des années 20, avec les enquêtes du premier laboratoire de police scientifique fondé en France, avant Paris même …
Un cadre pour une énigme policière sordide : les meurtres de trois femmes, dont deux atrocement torturées avant d’être étranglées. Pour la troisième, l’équipe conclut rapidement à un imitateur …
L’écriture est alerte, les développements historiques un peu pesants, les situations totalement inédites (pour ne pas dire invraisemblables). L’intrigue est finement menée. En revanche, l’écriture de l’auteure – scénariste pour la télévision – manque de rigueur. Elle laisse passer deux « cuirs » phénoménaux : l’utilisation du terme « velux » pour une tabatière, et la qualification d’homme politique pour un Préfet. Bref, on attendra avec intérêt le second opus de ce qui s’annonce comme une série, avant de porter un jugement définitif. Mais c’est loin de valoir les romans de Jean Contrucci.
Le sang des bistanclaques, roman de Odile Bouhier, aux Presses de la Cité, collection Terres de France, 276 p. 19€.