L’implication majeure de Microsoft dans le réseau social en ligne de Facebook n’empêche pas le président Bill Gates de faire la promotion d’autres destinations populaires sur Internet.M. Gates donne un coup de pouce au réseau en ligne en s’y créant un profil et en proposant une question visant à attirer l’attention sur la nouvelle page d’accueil du site Web.
La question, qui doit être publiée jeudi, sollicitera l’apport de suggestions sur la meilleure formule pour encourager plus de jeunes à poursuivre une carrière en science et technologie.
Entre-temps, LinkedIn encouragera ses 19 millions de membres à faire l’essai d’un nouvel outil qui leur permet de tenir leurs contacts au courant de leurs activités quotidiennes. La fonction «status» reproduit l’une des applications les plus populaires du site de Facebook, qui s’articule cependant dans un contexte plus ludique que l’atmosphère sérieuse de LinkedIn.
M. Gates envisage d’utiliser la fonction status de LinkedIn, quoiqu’il ait décidé de ne pas indiquer «Tenter d’acheter Yahoo!» comme étant son activité courante. Il a plutôt opté pour la simplicité, en laissant savoir à tous que «Bill essaie LinkedIn.»
L’intérêt de Microsoft
La décision d’examiner LinkedIn de plus près plaira probablement à quelques analystes de l’industrie, qui estiment qu’il serait plus sage pour Microsoft de procéder à l’acquisition de plusieurs jeunes compagnies Internet comme LinkedIn au lieu de poursuivre sa tentative de rachat d’un Yahoo! au déclin pour plus de 40 milliards $.
Si LinkedIn est fréquemment mentionné à titre de cible attrayante pour un rachat, la compagnie de Mountain View, Californie, a jusqu’à maintenant indiqué qu’il songeait plutôt à un investissement dans le site, d’ici une année ou deux. Une porte-parole de LinkedIn, Kay Luo, a refusé de commenter l’intérêt possible de Microsoft.
En octobre 2007, Microsoft a investi 240 millions $ pour une participation à hauteur de 1,6% dans le site de réseautage social Facebook, une firme basée à Palo Alto, en Californie. Les 66 millions de membres de Facebook en font le deuxième plus important réseau social en ligne derrière MySpace.
M. Gates est membre de Facebook, mais il aurait apparemment cessé de se servir du site depuis peu, fatigué d’avoir à composer avec les milliers de demandes d’étrangers souhaitant entrer en contact avec lui. Microsoft a refusé de commenter mercredi le statut de M. Gates sur Facebook.
LinkedIn offre des contrôles de confidentialité qui permettront à M. Gates de bloquer automatiquement des demandes de connexion des autres membres du réseau.
M. Gates utilisera sans doute ces contrôles parce que les membres de LinkedIn s’intéressent particulièrement au milliardaire. Même avant qu’il ne crée son profil sur le site sur LinkedIn, M. Gates était la personne la plus «recherchée» du site, devant les candidats démocrates à la présidence américaine, Barack Obama et Hillary Clinton.