Hommage à l’un des grands groupes de ces trente dernières années, la bande à Michael Stipe tire sa révérence après trois décennies comblées, des succès indés et critiques des débuts, aux gloires des années 90 (Out Of Time et Automatic For The People, et leur tube respectif «Losing My Religion» et «Everybody Hurts», que tout le monde connaît au moins par cœur), et une fin de carrière sans faute même si sans bruit non plus.
New Adventures In Hi-Fi, le dixième du groupe sur un total désormais fixé à quinze, est aussi et surtout le dernier en tant que quatuor. En effet, Bill Berry quittera plus tard le groupe, pour se reposer, les tournées du groupe alors le plus cher de l’histoire l’ayant affecté physiquement au point de s’écrouler sur scène.
Pourquoi ce disque en particulier ? Déjà parce que R.E.M. est encré pour moi dans les années 90, puisque je les ai découvert avec leurs tubes, puis avec Monster en 1994 ou Up en 1998. Entre les deux, New Adventures In Hi-Fi m’avait laissé mitigé : mais je ne l’ai jamais oublié, car un joyau s’y cache, un certain « E-bow the letter ».
Un joyau sur lequel vient se poser la voix de Patti Smith, lors du refrain, ce qui ne fait qu’ajouter au grandiose de ce titre, et pardon si je ne suis pas objectif du tout !
Mais d’autres titres du disque le sont autant, ou presque. L’ouverture «How the west was won and where it got us» est somptueuse, tout en lyrisme. De même « Bittersweet me » plus loin, bien que ce morceau soit plus animé car plus rock, ou en fin de parcours « Electrolite » tout en subtilité.
Quatre titres choisis pour être les singles, et ce fut finalement de très bon choix pour présenter un ensemble tout aussi intéressant qu’ils le laissaient alors présager.
À noter la pochette de couverture en noir et blanc, pleine de sobriété et presque en désaccord avec le titre de « adventures in hi-fi», soulignant finalement la personnalité de ce groupe totalement imbriquée dans celle de son leader charismatique.
(in heepro.wordpress.com, le 14/11/2011)