Moi personnellement je les déjà vécue pour à la fois y avoir travaillé et avoir habitué un temps dans cette rue.
Est je trouve cela très agréable à entendre, je préfère cela aux bruits sourds limite abêtissent de Radio Bernay centre-ville, qui est déversé dans les haut-parleurs installer à hauteur de fenêtres.
Cela avait fait l'objet d'une polémique de certains auprès de la mairie et que la presse avait répercuté. Certains avais même eu la bonne idée de couper et/ou débrancher le câble comme ça, le silence était revenu (rire) bon, après sur la programmation musicale s'est sur chacun s'est goûts.
Alors, camelot ou marchand s'est tout un métier ça se fait pas comme par magie.
Chez le maraicher chez qui je bosser on n'avait pas le temps de taper la discute, ni de se poser le cul à l'arrière du camion non, ils nous haranguer les passants en leurs crient "Quelle et verte et belle ma laitue", "5 francs la botte de poireaux" ou encore "Aller madame laisser vous tenter par ces haricots tout frais", etc.
Est oui, c’est toute une ambiance en fait.
Déjà, il faut être au cul du camion, poser les tréteaux, les bâches pour se couvrir en cas de pluie puis sortir les lourds cageots de fruits, de légumes encore tout fraîchement mis de ce matin (5 heures) pour une vente dès 8 heures à la criée si je puis dire.
Parfois le "Patron" sortez une bouteille de gaz avec un réflecteur de chaleur pour les mains en plein hiver (est oui, mes premières véritables onglées aux doigts s'est-là que je les et eus, rire).
Les patrons, qui étaient du village d’à côté, étaient en bonne chère.
Elle, la patronne, un bonnet vert est tricoté mains s.v.p., vissée sur la tête compter ranger vendez et lui ça casquette et un temps les deux pouces calés sous les revers de sa cotte bleue terre le cul posé sur la pile de cageots là-contre le mur puis nous, les deux commis vendeurs, Éric et moi.
Éric inconsciemment gardera cette envie de la vente, car il deviendra plus tard garçon de salle apprécié de tous dans un café réputé de la ville.
Quant-à-moi, et bien, moi, je choisirai une autre voix quand même en relation avec les gens, oui, je m’orienterais donc vers la communication (passion qui me taraude depuis mes 8-10ans et toujours aujourd’hui, la preuve ce blog, rire) et je deviendrais ainsi "Animateur de radio.
Et donc, pour revenir au plaisir que j'éprouve à me promener les samedis matins sur le marché je dis à chaque fois un "Waouh" de plaisir, car pour moi, quel bouffé d’air.
Oui, J’ai toujours dit, pensez, que le fait de m’y promener me nourrissait.
Imaginé, voir, toutes s'est couleurs, entendre tous s'est bruits, sentir toutes s'est odeurs, s'est voix, mon dieu comme c’est beau, humble, très terre-à-terre, mais si beau.
Puis viens le fait primordial de ces marchés je parle des "Rencontres".
Oui tous les petits pays de l’arrondissement (maintenant appelé "CCBE") s’y rejoignent.
Et alors autour des poulets, des harengs, des tulipes, des robes à fleurs ils, elles sont toutes - tous là.
"Tenez, regarder v’là mam un tel qui raconte les dernières nouvelles de son bourg" (St Victor de Chretienville pour l’exemple) pis aussi "Tenez, la v'là le père machin, bon sang qu'il a ti pris un coup de vieux, doit êtes malade le pove"…
Alors oui, ça caquette, ça dénigre, sa jalouse, enfin, ça cause quoi.
Je vous invite alors, s'en évidement jouer les indiscrets, à laisser parfois trainer vos oreilles en faisant mine de rien et vous aller entendre, s'est hallucinants.
Les comiques n’ont pas à aller trop loin pour trouver l’inspiration (les "Vamps", "Les Bodin" en tête).
Moi, j’aime tout cela, car pour moi ses ça la vraie vie en province.
Il est parfois drôle aussi lorsque je suis sur le marché avec quelqu'un de voir donc la réaction de celles-ci ou celui-ci qui me voit serré des mains, faires des bises et taper la discute "Tiens salut comment va- tu ?" ou lâcher un "Tu vas bien", etc., pour faire un tour complet du marché je ne mets pas loin d'une heure pour aller de la poste à st Croix s'est pas peu dire (rire).
Ceux-là alors me disent "Tu es pire que le maire, toi, tu dis bonjour à tout le monde" en rigolent.