Dark Was The Night // 11 290 000 tlsp.
Fini le ton léger et comique de ce début de saison 8 : les choses sérieuses peuvent enfin commencer au Seattle Grace à l'aube de la trève hivernale qui va nous priver de la série pendant quelques semaines. Le ton est donné dès la scène d'ouverture grâce aux paroles de Meredith qui laissent peu de place à l'espoir et à l'optimisme. "Dark Was The Night" nous annonce le titre. En effet, la nuit s'est abbatue avec violence sur nos héros. Il leur faudra certainement un peu de temps avant de revoir la lumière du jour. Grey est donc la première à voir ce qu'il lui restait de joie s'enfuir : Zola ne sera pas sa fille, les services sociaux en ont décidé autrement, sans même entendre ce qu'elle et Derek avaient à dire. J'avais déjà imaginé la scène au tribunal avec un discours déchirant des deux fututs parents. Je pensais sincèrement que ça se passerait comme ça. Le verdict est donc d'autant plus surprenant. Mais Derek veut encore se battre. Il arrivera sans doute à ses fins avec beaucoup de persévérance. Les scénaristes auraient pu s'arrêter là mais ils ont décidé d'en faire baver notre héroïne jusqu'au bout : la voilà en compagnie de Karev -déjà une grosse punition en soi- dans une ambulance en panne avec un bébé à sauver et une pluie torrentielle à braver. L'occasion parfaite pour les confronter à leurs propres culpabilités et certainement, au bout du chemin, les faire faire la paix (même si Meredith soutient qu'elle ne lui en veut plus). Un bon petit accident vient faire monter la pression d'un cran. La scène du choc était superbement réalisée, tout en ralenti. Je trouve dommage de ne pas s'être arrêté là pour cette fois. Le cliffhanger était beaucoup moins réussi : oui, il y a d'autres blessés mais on s'en doutait, non ?
L'autre gros morceau de l'épisode fait directement suite à la fin de l'épisode précédent : un Henry en mauvaise posture, épaulé par une Teddy effrayée. Je me sens obligé de me citer. J'avais dit à ce sujet dans ma dernière review : "Le début d'un grand arc probablement, qui nous amènera peut-être jusqu'à la fin de la saison..." Je ne pouvais pas plus me tromper ! Au moment, je crois, où personne ne s'y attendait, Henry est mort. Comme ça. Même Cristina n'a rien pu faire pour le sauver. Il se trouve qu'elle ignorait que c'était lui suite à tout un stratagème initié par Teddy elle-même. Cette configuration était exceptionnelle, extrêmement bien trouvée ! Elle va évidemment créer un conflit fort et sans doute bouleversante entre Teddy et son élève, mais elle va aussi menacer l'amitié de Teddy et Owen, lequel connait là certainement la plus grosse crise de son début de règne en tant que chief. Honnêtement, j'étais à fond derrière lui jusqu'à ce qu'il mente à Teddy. C'est une chose de mentir "par omission" dirons-nous. D'éluder la question pour ne pas avoir à dire la triste vérité. Mais c'en est une autre d'assurer que tout va bien, que les organes vitaux d'Henry sont en parfait état de marche alors que plus rien ne fonctionne, que son coeur ne bat même plus. Il a dépassé la ligne jaune et ça, elle va avoir beaucoup de mal à lui pardonner. Qu'est-ce que ça coutait à Owen franchement de rester tranquille en salle de repos à boire un café en attendant que Teddy finisse son opération pour lui annoncer la nouvelle ? Bref, je suis encore sous le choc tant je n'étais pas préparé à perdre ce personnage aussi vite. A coté de ces deux intrigues, celle de l'erreur médicale de Jackson et Callie passerait presque pour une bluette. Elle n'était pas aussi forte mais elle était néanmoins intéressante.
// Bilan // Il va donc falloir attendre plus d'un mois et demi pour assister à une scène qui s'annonce atroce et lacrymale à souhait, sans compter la suite des autres intrigues tout aussi prenantes. La mission de cet épisode de Grey's Anatomy est donc parfaitement réussie ! Il était bon pendant et il restera bon après, jusqu'au prochain... que l'on espère encore meilleur !