Après Roland-Garros, Bercy. Ils ne sont que deux à l’avoir fait, ça y est Roger est presque l’égal d’Agassi. Il ne manque plus que la retraite. Une fin de carrière est interminable. A se damner pour des JO.
Devenu peintre, le spécialiste tennis du Vestiaire s’est quand même offert le quatrième jeu de la première manche. C’est comme deux mots d’une phrase de Gasquet, parfois ça suffit. Parce que le tennis, parfois, redevient une chose très simple. Simple comme une finale entre Federer et un Français qui commence par un 6-1. Avec Federer et Tsonga qui ont la même idée : tourner leur revers pour jouer au maximum en coup droit et viser le revers adverse. 6-1, donc. Il y avait bien un mur à finir de peindre, heureusement Federer a arrêté de jouer la demi-heure habituelle pour reprendre au tie break. 3-0, 6-1 et 7-3, pas une faute directe, Murray connaît la chanson par cœur, il la récite en pleurant à maman. Jo vit ça à sa manière : un minimum de retours de service, quelques doubles fautes et bien sûr des revers en bas du filet. A Wimbledon, ils étaient plus faciles à se faire. Federer aussi.
Suisse ridé mais pas mort
Mais quand le tennis paraît simple, tout reste compliqué. Bercy après Bâle, les Masters qui approchent, Djokovic et Nadal forfaits : le calendrier ne ment pas, on n’a jamais été aussi loin d’un Grand Chelem. Bercy, c’est Tsonga, Llodra, Monfils au moins en demie, c’est aussi les fantômes de Grosjean et Forget. C’est même, depuis cette année, De Verdière sur W9, entre deux plans de Guetta ou Sinclar, c’est pareil, qui pour une fois ne fait pas chier à se déguiser en Borg. Il manquait un consultant, Dominguez peut toujours s’arranger. En revanche, Forget c’est terminé, il a pris un troisième deuxième boulot. En 2012, il fera Caujolle. Il aura donc tout pris au tennis français.
Pendant ce temps-là, Roger a fermé les yeux et frotté fort ses yeux pour les rougir. De Verdière s’est laissé prendre, comme la femme à Chamou. L’émotion d’un Masters 1000 est intacte. He’s back.