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Algerie:Enfants victimes de violence et abus sexuels

Publié le 13 novembre 2011 par Amroune Layachi

9000 appels de détresse dans quinze wilayas

Enfants victimes de violence et abus sexuels

Plus d'une centaine de cadres associatifs issus des wilayas de l'Est ont pris part à des journées de formation et de sensibilisation, ouvertes, à Akbou (Bejaia) et consacrées à la violence faite aux enfants.  L'objectif de cette rencontre est de «renforcer la prévention autour de tous les cas de maltraitance en général mais aussi c’est  de mettre l'accent sur les abus sexuels», a indiqué Moulouid Salhi le président de l'association ‘’Etoile culturelle d'Akbou’’, organisatrice de la rencontre.

Initiée, en coordination avec le réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant (NADA), la rencontre entend faire de la prévention son leitmotiv, en associant à son animation des professionnels (juristes, médecins, et acteurs de l'action sociale), conviés pour expliquer les voies et moyens à mettre en oeuvre pour faire face à cette problématique.  «L'ampleur du phénomène reste mal connu, mais d’ores et déjà il en appelle à une forte mobilisation pour le juguler», a dit M. Arar Abderahmane, président du réseau NADA.

Depuis l'installation d'une stratégie de signalement, inaugurée en 2008, à travers le programme ‘’Je t'écoute 3033’’, le réseau a enregistré sur un territoire de 15 wilayas, plus de 9.000 appels dont une soixantaine ayant trait à des cas d'abus sexuels, a-t-il révélé, soulignant l'importance de baser l'action, sur deux axes majeurs.

D'une part, il s'agit de la sensibilisation des parties prenantes, particulièrement les familles sur les droits des enfants et la nécessité de leur respect, ainsi que la dénonciation des violences subies, et, d'autre part, du renforcement des capacités de ces parties à promouvoir les droits de l'enfant.

Au coeur de cette stratégie figure la famille, généralement siège de nombreuses violences, qui d'une façon ou d'une autre affecte l'enfant et détermine sa construction psychologique.

«Un enfant violenté, une fois devenu parent, aura tendance à reproduire le modèle, y compris dans ses interactions avec tous les adultes, d'où l'impératif de travailler dans le sens d’interrompre ce cercle», a expliqué M. Salhi.

Aussi met-il en avant, «l'intérêt de rester à l'écoute des enfants victimes, qui, souvent, dans leurs expressions, ne font pas que se plaindre mais délivrent un message, un appel au secours»

Cette rencontre, préludant à la création d'associations spécialisées et destinées à renforcer le réseau Nada, a prévu plusieurs ateliers, destinés à sérier toutes les actions en mesure de renforcer la dynamique nationale en la matière.

L'occasion a été saisie pour impliquer des spécialistes de l'enfance, qui souvent ont des idées mais n'arrivent pas à concrétiser faute de cadre idoine, en raison de leur isolement du mouvement associatif.

Asmaa A


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