Journée type

Journée type :

L’idée est de raconter une de mes journées sur Nantes. L’idée est d’avoir un repère. L’idée est de mettre noir sur blanc mon quotidien, tel qu’il est, pour pouvoir constater, ou non, d’un réel changement de vie à partir de Décembre, début de mon tour de France sans argent (sans arrhes ni Jean mais avec art et gens!).

.Environ 10h :

Je m’éveille (j’aurais pu commencer avec un truc du genre : il est 5 heures Nantes s’éveille mais t’aurais crié au plagiat, à juste prix ! Heu…à juste titre!)

J’ai la chance de ne jamais me réveiller au son d’un réveil mais de laisser Dame Nature faire le job. En général (les histoires d’amour… Je sais!) je traîne de dix à vingt minutes sous la couette en pensant à tous ceux qui bossent et en compatissant pour ceux qui ne dorment toujours pas ! J’allume mon ordinateur et cherche un truc, style The Wall de Pink floyd, pour commencer the day. J’ouvre ma fenêtre, le pommier est toujours dans la cour, la centaine de chats que mon voisin nourrit, aussi.

Je file en cuisine préparer ma tambouille. Je petit déjeune un livre à la main et je baisse le son. En ce moment je lis: Voyage d’une Parisienne à Lhassa que mon frère m’a recommandé. Une fois mon bol avalé…je pose le livre…. et je remets le son (ouaiiiiiiiiiis!) ! J’ai la mauvaise (pour certain) habitude d’écouter la musique plutôt fort ! Chacun son truc, y’en a c’est leur café ou leur château qu’est fort, chez d’autres c’est le chant (chez Alain surtout!), chez moi, c’est le volume !

Quand je sors de la salle de bain, l’album est presque fini.

Quand je suis habillé, l’album est fini.

.Environ 12h :

Après vingt minutes de marche dont 10 dans le jardin des plantes, j’arrive dans le centre ville. Très charmant le centre de Nantes. La première question du jour est : « Où vais-je lire le journal ce matin ? » Question existentielle ! Comme tout bon (salut Jacques!) papy qui se respecte, j’ai mes habitudes. Mes hésitations du matin (pour moi c’est le matin, que veux tu! J’vais tout de même pas m’excuser, sapristi!) ne portent pas ici, à Nantes, sur plus de trois ou quatre établissements. Je varie les plaisirs et ne vais jamais trois fois de suite au même endroit (J’ai mes habitudes mais j’aime bien me faire croire que je n’en ai pas. Sûr que tu vois c’que j’veux dire, hein grand fou !).

S’il fait beau, je m’installe en terrasse et , j’exhibe mes joues au soleil avec le secret objectif (jusqu’à aujourd’hui), de le faire rougir.Je reste environ deux heures. Je bois un café Italien (il paraît que c’est le moins « toxique » des cafés car le moins longtemps infusé, pourquoi pas!). Le journal national étant terminé, je regarde passer les gens (si je pouvais être payé pour ça, comme je serais riche!). Parfois je salue un voisin, une voisine, le patron du bar. Souvent je ne salue personne.

.Aviron 14h (J’laime bien celui-ci!) :

Je dois à tout prix éviter les escarres, je paye donc la note et je m’en vais comme un prince. Ma mission, à ce moment là, est d’aller dans un bar où un autre journal national est à la disposition de la clientèle (faut varier les sources qu’ils nous disent!). Je m’installe, commande un O, euh… un thé (je diminue le kawa, à une époque, c’était une folie!). Je cherche un article qui m’intéresse et si j’en trouve un, devine quoi… je le lis patate ! Je fais vite car le temps passe et je dois aller bosser (plus pour très longtemps hi hi hi!) et il faut encore que j’écrive un bout. Il me faut au moins deux heures, tranquille, pour écrire un peu. Pas plus, car je sature rapidement. C’est peu mais je compte bien progresser. J’espère que dans les fermes où je vais poser mon sac, je pourrais consacrer de longues heures à l’écriture. J’espère que le soleil brillera toute l’année. J ’espère que des Vahinés me laveront les cheveux. J’espère que lorsqu’il pleuvra, des pétales tomberont du ciel. J’espère que tu ne seras jamais là. J’espère qu’il n’y aura jamais plus de guerre (la guerre c’est mal). J’espère que la zone Euro sera toujours là à mon retour, j’espère que la zone Euro ne sera plus là à mon retour (ça c’est pour t’embrouiller un peu). J’espère que l’espérance ne sera jamais taxé car je serai bon pour la banqueroute, retour case départ sans toucher les 20 000 boules ! J’esmère (obligé, je te décevrai si j’la faisait pas !) que les chiens feront pas des chats, que les viens feront des vas et pour finir que les tiens feront des tas (de conneries). Ouf ! Respire, c’est fini !

.17H pile (je suis un garçon ponctuel)

Je débarque au boulot. Rien de particulier si ce n’est que ça fait dix ans que je sers des bières, des machins et des trucs et que là, j’ai envie d’autres choses. Dans mes rêves les plus fous, je me vois traire des chèvres, fendre du bois, cueillir des pâquerettes et arroser le jardin. Je vais découvrir un autre rythme de vie, en osmose avec le soleil, un rythme naturel. Travailler de nuit, même si comme moi, on ne fume pas, on ne boit pas et sort peu, ça use les souliers.

.00h00 (l’heure du crime et d’un film)

Je suis tout de même mieux en tongues, frais comme on l’est au sortir de la douche, beaucoup moins louche, dispo sur le banc de touche, prêt à en remettre une couche, pendant qu’un autre (toi) est, et restera, aussi vif et alerte qu’une souche ! (pour celle là, il m’a bien fallu (se) 3 minutes!)

Depuis quelques mois, je visionne des tas de films. Comme j’ai pas la télé, je télécharge (au le voleur ! Bah ouais quoi, y’a un clic à faire, seulement, mais c’est interdit de le faire. Ils nous mettent un tas de bonbecs sous le nez et ils veulent pas qu’on y goûte. C’est vicieux non ! Quant un truc est interdit, il n’en n’est pas moins faisable. Mais pour que ça marche en société il faut des sanctions pour celui qui s’y risque. Tu peux piquer un CD à la Fnouc (pas de pub) mais si tu te fais choper, tu peux avoir des ennuis. Tu peux tuer ta femme (je sais que ça te tente !) mais su tu te fais pincer, t’es mal, normal ! Pour le téléchargement, c’est interdit, c’est du vol, mais tu peux le faire sans être emmerdé, dingue ! On sait aller sur la lune mais on ne sait pas bloquer le téléchargement ! C’est fou ça ! Je me demande là maintenant si j’ai bien fait d’ouvrir une parenthèse (une image si tu la retrouve !) et comme ce paragraphe traite de l’interdit, du risque et tout ça, devine quoi, je ne vais pas la refermé, cette parenthèse.

Je reviens à mon affaire de film. Je te recommande «Je vais bien ne t’en fais pas » et « Sept vies », très fort en émotion. Et, surtout, surtout, ne te lance pas dans le visionnage des films « Les anges de Boston » une vaste blague, et « Le dernier des templiers » une daube.

.02h30 (parfois plus, rarement moins)

Je dors bien, je fais des rêves et tout et tout (est fini entre nous.).

Conclusion de cette journée type :

Cette journée est ce qu’elle est, une simple journée. Ni glorieuse, ni honteuse. Elle ne me plaît  ni me déplaît.Je sais seulement que me plaindre de cette journée type, me plaindre de ma vie, seraitcomme cracher au visage de quelques 6,5 milliards d’êtres humains, alors…je ne le fais pas.