Les pays de la Ligue arabe ont voté ce samedi la suspension de la Syrie et appelle à de nouvelles sanctions, effectives dès mercredi prochain. La Ligue laisse encore quatre jours à la Syrie pour appliquer le plan de paix et mettre fin à la répression.
Sur les 22 pays membres de la Ligue arabe, dix-huit pays ont voté en faveur des sanctions, trois se sont prononcés contre -la Syrie, le Yémen et le Liban- et l'Irak s'est abstenu.
- La Ligue arabe "suspend l'adhésion de la République arabe de Syrie à toutes ses réunions et sa participation à toutes ses instances à compter du 16 novembre, jusqu'à l'application dans sa totalité du plan arabe de sortie de crise accepté par Damas le 2 novembre".
- La Ligue arabe appelle au "retrait des ambassadeurs arabes à Damas", une décision toutefois laissée "à la discrétion de chaque Etat souverain" membre de l'institution.
- Les ministres arabes se sont également mis d'accord sur le principe de "sanctions économiques et politiques", sans fournir plus de détails.
- La Ligue "invite tous les courants de l'opposition syrienne à se réunir au siège de la Ligue arabe sous trois jours pour convenir d'un projet commun pour la période de transition à venir en Syrie, le Conseil des ministres attend les résultats de ces consultations et jugera à l'issue de ces travaux de ce qu'il convient de faire concernant la reconnaissance de l'opposition syrienne".
- La Ligue a décidé, "dans le but de protéger les civils syriens", de "contacter immédiatement les organisations arabes concernées. Et si la violence et les assassinats ne s'arrêtent pas, le secrétaire général Nabil al-Arabi contactera les organisations internationales, y compris les Nations unies".
Des sanctions décidées face au refus d'al-Assad de mettre un terme à la violente répression qui a fait plus de 3500 morts depuis mars, et au moins 120 depuis que le dictateur syrien avait signé un accord de paix avec la Ligue arabe (voir à ce sujet : Syrie : l'accord de paix noyé dans le sang). La décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie est «illégale et contraire au traité» de l'organisation panarabe, a répondu l'ambassadeur syrien Youssef Ahmad.
Lire aussi : Burhan Ghalioun, le chef du Conseil national syrien dans l’humanité, "dialoguer avec le régime syrien actuel, c’est impossible"
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