Source: Union Révolution Citoyenne
Parallèlement à cette frénésie anti-Gbagbo (ou pro-Ouattara), le peuple du Burkina Faso se soulève, sous silence international, contre son président-dictateur. Il faut rappeler que Blaise Compaoré est un grand allié de l’occident et défenseur des intérêts français dans la région, et que les forces d’invasion de Ouattara en Côte d’Ivoire proviennent en majorité du Burkina Faso. Mais comment justifier le silence face aux émeutes des jeunes Burkinabès, réprimés dans la violence? Comment justifier le silence face aux dissidences militaires qui se multiplient au Burkina Faso et qui fait de plus en plus penser aux récents événements Tunisiens et Égyptiens? Seule une totale partisannerie de nos médias peut justifier une telle impartialité face aux événements en Côte d’Ivoire et à son voisin, le Burkina Faso.
La raison profonde de la contestation de la jeunesse Burkinabès est pourtant évidente : depuis 1987, année de l’assassinat brutal de Thomas Sankara, la population est exacerbée par l’insouciance du régime face aux conditions du peuple et révolté par la collusion et la corruption, ainsi que toutes les séries de brutalités que cela oblige. Il faut rappeler que Thomas Sankara avait offert à la jeunesse africaine l’espoir et la volonté de s’unir au-delà des frontières et de libérer tous les peuples d’Afrique de la domination capitaliste. La jeunesse africaine avait un rêve, un projet, il est aujourd’hui malmené par ceux qui s’opposent à son application, Blaise Compaoré et Alassane Ouattara en tête. Tant que nous gardons le silence face à la positions de nos gouvernements et des instances internationales, nous en sommes également complices.
Union Révolution Citoyenne