Conan

Publié le 13 novembre 2011 par Lonewolf

A l’occasion le 17 Décembre de la sortie du DVD et du Blu-Ray du film, il me parait l’heure de vous parler de ce film. Revisite du mythe de Robert E Howard, Conan est plus qu’une adaptation de la version magistrale portée par Arnold Schwarzenegger dans les années 80. C’est une réadaptation de l’œuvre avec une nouvelle vision du personnage. Moi-même grand fan de la version des années 80 j’avais peur pour cette nouvelle version. La bande annonce ne m’avait pas rassuré, à la fois par le choix de l’acteur que je trouvais légèrement "sous-dimensionné" et par les images ultra violentes de celle-ci jouant sur l’interdiction aux moins de 18 ans.

Force est de reconnaitre que j’ai été surpris, très surpris, et plutôt de fort agréable manière. Oui cette version est aux antipodes de l’originale (enfin si celle de Schwarzenegger peut être qualifiée d’originale), oui ce film n’est pas exempt de défauts que je pointerai plus tard, mais "foutu con" comme on dit dans le sud, il est un sacré bon divertissement au moins à la mesure du "Solomon Kane" dont il faut que je vous parle un de ces jours.

L’histoire reste sensiblement la même (il faut dire que le personnage a été plus ou moins entièrement décrit par le romancier et ses successeurs), mais le contexte a été modifié, et l’ensemble y a gagné en cohérence et intelligence. Oui je sais, parler intelligence sur un film d’action Hollywoodien vous fait tiquer. Mais pourtant on sent que l’adaptation a été faite non par des aficionados du film, mais bien par des amoureux du roman. Conan traverse les époques de façon rapide (permettant des futures suites pourquoi pas) avec seulement deux périodes réellement montrées, la jeunesse, et ce qu’on pourra qualifier de "règlement des comptes".

Jason Momoa ne m’avait pas vraiment conquis lors du casting, mais là encore il campe à merveille le barbare taciturne et bourrin. Il faut dire que le casting est tout de même de fort bonne qualité avec Cocorico un frenchy qui s’en tire de fort bonne manière en la personne de Saïd Taghmaoui, et les personnages féminins qui ne sont pas non plus sacrifiés avec Rachel Nichols (en brune) et Rose McGowan qui incarnent véritablement des personnages forts de l’histoire. Conan est tout à fait semblable au personnage de Robert E Howard, même s’il apparait tout de même légèrement moins misogyne qu’à l’origine. Les combats sont orchestrés de fort belle manière et on sent la pâte Hadida derrière le film ce qui est un gage de qualité lorsqu’on voit les films de ce producteur dans ce genre.

Mais, oui parce qu’il y a un mais je l’avais annoncé, ce film n’est pas sans légères nuances. Il ne restera pas je pense dans l’imaginaire collectif au même niveau que la version précédente. Tout d’abord au niveau des "effets spéciaux", l’intégration régulière d’images de synthèse (qui se voient) dans les décors par exemple me semble un peu excessive pour un film de cette envergure. Les giclées de sang (moins nombreuses que ce que la bande annonce pouvait laisser entrevoir) sont légèrement trop. Trop nombreuses, trop voyantes, trop "peu naturelles". Le fait aussi que le film ressemble à un jeu vidéo de bout en bout. Conan affrontant les uns après les autres, divers boss de fin de niveau avant le grand méchant. Et enfin ce qui est le plus gros défaut je crois, sa fin beaucoup trop Hollywoodienne et happy end qui je l’avoue ne m’a pas charmée.

Pour le reste c’est du tout bon, la bande son colle parfaitement et plonge vraiment le récit dans une nouvelle dimension. Les acteurs sont bons, les combats bien filmés, l’histoire finalement suffisamment originale pour ne pas faire trop penser aux romans ou à la version antérieure. Et surtout, tout comme dans les romans, pas d’utilisation abusive de la magie ou d’éventuels pouvoirs. Car Conan reste et restera une histoire d’hommes affrontant des hommes dans un monde de violence et de folie. Et là on ne peut que reconnaitre que le pari est parfaitement tenu! Bref un très bon moment passé en compagnie de ce Conan et de Jason Momoa qui aura réussi à me faire oublier le temps de ce film l’incarnation de Schwarzenegger ce qui n’était pas une mince affaire. Une idée cadeau pour Noël pourquoi pas.

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