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Un roman en appelant un autre, me voilà en train de lire « Le chant du départ »
Je sais que je ne me souviendrai plus des dates, qu’aucun nom ne me reviendra en mémoire quand j’aurai fermé ce livre.
Qui discute avec"Napoleone" dans la conversation de Jeannot ? Aucun souvenir.
Aujourd’hui je sens déjà que restera de ce premier tome sur Napoléon, la chaleur de la Corse,
la rage d’une frustration de jeunesse, la boulimie de savoir,
la première Barbie d'amandine et sa gauche façon de l'habiller.
Qu’on me demande le nom d’une fleur et je vois le chien qui vagabonde, l’eau du ruisseau trop fraiche, les cailloux blancs
mais de nom aucun !
Je vis comme je lis, à l’émotion. Longtemps ça m’a frustré. Aujourd’hui ça m’amuse.
On ne peut pas tous être terre à terre ...
" Moi je baptise d'eau ; mais au milieu de vous
il y en a un que vous ne connaissez pas , celui qui vient après moi ,
lui dont je ne suis pas digne de délier la courroie de la sandale."
Jean 1 : 26,27