Chuck: 5.02 Chuck vs. the Bearded Bandit
Je déchante un peu après le sympathique season premiere. On prend déjà une toute nouvelle direction avec Morgan et je ne sais pas bien quoi en penser. C’est un Morgan qui gère trop bien l’intersect, au point de commencer à prendre la grosse tête, qu’on nous montre maintenant. Envolée la légèreté de l’intrigue, le petit barbu n’en fait qu’à sa tête et se retrouve donc en conflit avec toute l’équipe. Bon, au fond, l’idée n’est pas si mauvaise et aurait pu apporter une vraie tension à cette saison. Mais avec Morgan ça ne marche pas. C’est d’autant moins crédible qu’en même temps que la série essaye de placer le personnage dans une dimension plus sombre, elle le fait agir de comme un grand gamin. Morgan se retrouve le cul entre deux chaises et n’arrive du coup ni à faire rire, ni à convaincre dans un registre plus sérieux. La seule option pour rectifier le tir serait de s’en tenir à un seul ton. Si Chuck veut vraiment faire de Morgan le « catalyseur dramatique » de cette saison, elle doit avoir l’ambition de cette idée et ne pas donner l’impression de se défiler en ridiculisant le personnage. Ou alors elle laisse tomber et se contente de continuer à faire Morgan un vrai ressort comique comme dans le season premiere. Ce ne peut en tout cas être les deux à la fois, sinon ça ne marchera pas. Au vu du cliffhanger final, voyant Morgan trahir Charmichael Industries pour rejoindre une agence de sécurité plus renommée, les choses pourraient prochainement s’arranger. Il faut juste espérer que le rendu soit moins brouillon que dans cet épisode.
En parlant de l’agence de sécurité présentée ici, « Verbanski Industries », j’aime l’idée de concurrence qu’elle apporte, cela devrait rendre les prochaines missions plus pimentées. En revanche, je suis moins convaincu par la romance qui semble se mettre en place entre Casey et sa directrice, Gertrude, une vieille connaissance de l’ex-Colonel. Ça pourrait être au moins drôle mais finalement, les tentatives de rapprochement font passer Casey pour un gros niais et ça ne colle absolument pas au personnage. Il va falloir muscler tout ça…
Je ne l’ai pas évoqué jusque là mais Chuck n’en demeure pas moins ma principale satisfaction dans cet épisode. Aussi ridicule que soit le Morgan en mode grosse tête, j’aime voir Chuck désemparé face à lui et ça apporte une certaine nostalgie par rapport aux premières saisons. Comme le dit Sarah, c’est elle et Casey qui lui ont servi de « handler » au départ, maintenant que son ami détient l’intersect, c’est à lui d’être le « handler ». D’autre part, on y est pas encore exactement mais la mise en péril de l’amitié de Chuck et Morgan est aussi une perspective intéressante. Rarement les deux amis se sont retrouvés en opposition donc, par son caractère inédit, cette situation est plus que prometteuse.
Un mot enfin sur la mission et le délire du Buy More du jour. D’une part, la mission, sans être exceptionnelle et la plus déjantée qui soit, tenait la route grâce à quelques twists. Ceux-ci auraient toutefois gagné en effet si les guests-stars avaient fait un peu moins de figuration. D’autre part, le délire du Buy More… n’avait rien de délirant. C’était même tout à fait logique de la part de Big Mike d’engager Awesome pour faire la campagne pub du magasin. Mais voilà, si on reste content d’enfin revoir ces derniers, il n’y avait pas franchement de quoi rire.
En conclusion, Chuck fait preuve de bonnes idées mais les applique globalement assez mal et en résulte quelque chose d’assez brouillon. Heureusement, ce n’est pas irrémédiable. Reste que ça n’arrange pas la mauvaise impression que cela dégage pour l’instant dans cet épisode. A oublier donc.