Exemple chez Têtu: «On ne choisit pas sa famille», film le plus gay de la semaine, n'est sûrement pas le plus gai. Encore moins le plus réussi. Même si elle sort des sentiers battus, cette comédie où les deux héroïnes sont lesbiennes et rêvent d'être mères tombe à plat.(...) On ne rit guère. On ne sourit pas plus. Pire, si le film ne prétend pas être un plaidoyer pro-homoparentalité, il aurait pu faire passer un message. Mais il rate sa cible en n'étant ni émouvant, ni un tant soit peu militant."
Ou encore chez NiceMatin (ben oui, j'ai un peu diversifié mes sources... en même temps,vous avez vu la pleine page dans Le Monde, vous? ;-)...) : " À l’heure des débats sur l’adoption et sur l’homoparentalité, voilà un scénario qui pouvait venir au cœur d’un vrai sujet de société.(...) Tout sent le réchauffé dans une comédie très datée. Plutôt que saisir l’humeur d’un temps et d’un esprit nouveaux, il s’est souvenu de "La Cage aux folles" pour verser dans un humour bien gras et balourd, avec des personnages grotesques et ridicules jusqu’à l’ambiguïté.Il s’est même réservé le pompon dans un rôle de beauf insupportable. On ne choisit pas sa famille, mais heureusement on peut choisir ses films"
Mais je crois que les sommets sont atteints dans les interviews du réalisateur himself, entre ses avis sur l'adoption et ceux sur les inondations à Bangkok... Best-of des perles de Jacqouille à propos de l'adoption, dans les interviews qu'il a majoritairement réservées aux journaux belges (?!):
- '"J'ai beaucoup d'amis qui ont adopté, et c'est un enfer, que d'adopter (un peu exagéré peut-être ?). J'ai aussi des amis homosexuels qui ont envie d'adopter (...) Je n'ai aucun message à donner. (...) Deux choses nous ont intéressés: faire vivre les personnages et, parce que c'est très important dans l'adoption, nous placer du point de vue de l'enfant (nan, lui ausssi !!!! ). Quant au film, ce n'est pas parce qu'il est interdit d'adopter quand on est homosexuel qu'on n'a pas le désir de le faire. Et si la Thaïlande est un pays de tolérance, ce n'est pas exactement le cas sur ce sujet-là. (ça, c'est vrai, en même temps on l'a briefé)C'est la complexité de la vie… qui me fait vous dire que je n'ai pas de message parce que je ne vois pas quel type de message je pourrais avoir. (là )
- "On a tous des amis qui ont eu envie d'adopter. C'est un enfer, un parcours du combattant. J'ai des amis homos qui ont eu envie d'adopter et c'est franchement interdit, en Thaïlande comme en France. Cette interdiction ne leur enlève pas le désir d'avoir un enfant. J'ai eu envie de réunir deux jeunes femmes séduisantes, pas deux camionneuses, pour ne pas tomber dans un cliché. Quand les gens veulent adopter, ils vous parlent d'eux, d'abord. Ils disent qu'ils vont changer la vie d'un enfant. C'est vrai. Mais nous, on a voulu se mettre du point de vue de l'enfant. Il va bouleverser la vie des adultes, et c'est bien normal. C'est ce qu'on voulait montrer dans ce film." (Gloups!) (le lien est ici)
- "je ne voulais pas que le sujet plombe la comédie, ni que la comédie édulcore le sujet" (là)
En bref et pour conclure:- « Je ne suis pas ni à fond pour ni à fond contre. » ( en parlant de l’homoparentalité) (ici)
Contrairement à leur réalisateur, les acteurs du film ont, eux, un avis sur le sujet de l'adoption ou de l'homoparentalité. Jean Reno explique ici que "à partir du moment où le sgens s'aiment, je suis pour", mais la seule qui développe vraiment son point de vue, c'est Helena Noguerra, là:
"Je suis pour, il faut laisser les parents homo adopter car c’est toujours mieux que de passer une vie à l’orphelinat. Pareil pour le mariage homo, on ne peut pas légiférer sur la sexualité des gens, pour moi c’est de l’ordre du privé. L’homosexualité ne m’a jamais choquée. Je prêche pour que des lois leur donnent les mêmes droits qu'à tout le monde."
Vous l'avez vu, vous?