Magazine Sport

Des news de mon Everest Sky Race ...

Publié le 12 novembre 2011 par Sylvainbazin

J'ai donc terminé hier cette course qui restera dans les annales du trail en haute montagne. En effet, le parcours de cette 5 ème édition était tout a fait exceptionnel. Nous sommes partis de Dolaka pour nous enfoncer ensuite dans la Rollwalling vallee, une vallée sauvage et isolée. Les premières étapes, à basse altitude, se sont révélées assez chaudes, très vallonnées, suivant le plus souvent les soubresauts d'une rivière. Elles m'ont fait penser aux premières étapes de l'Himal Race de l'an passé, seuls la présence chinoise qui construit une route à cet endroit stratégique donnait un air différent de développement par rapport à l'UMLA. Les villages étaient un tout petit peu plus accueillants aussi. Je me suis pas trop mal sorti de ces étapes  occupant la 7 ème place du général. Seule la premiere descente très glissante de la première étape m'a vraiment ralenti. Le deuxième jour nous filons bon train en compagnie de mon ami anglais Richard Bull. Nous sommes par contre stoppés un bon moment par les chinois qui font dégorger la montagne pour construire leur route. Casques obligatoire ! ... L'aventure commence ... Nous montons ensuite jusqu'à Na, à plus de 4000 m d'altitude. Nous resterons deux jours dans ce pauvre village. Journée d'acclimatation qui nous fatiguera pas mal : une bonne marche jusqu'au seuil des 5000 m mais aussi deux nuits inconfortables et deux journées dans le froid et une metéo brumeuse qui laisseront des traces. Le lendemain nous entamons, hors chrono, l'ascension du gros morceau de l'aventure: le Tashi Lapsa, un col assez technique a 5755m d'altitude. La moraine que nous traversons est très longue, de gros cailloux en bond périlleux nous arrivons finalement au camp de base, pose dans le pierrier, à 4900 m. La nuit sera fraiche et surtout inconfortable dans les cailloux. Déjà, deux concurrents ont du rebrousser chemin. Le lendemain, c'est l'ascension finale. Quelques passages d'escalade relativement facile (4 c environ pour les spécialistes) mais bien exposés, une longue marche glaciaire très belle et agréable, en petits groupes, et un final très raide dans la glace et la neige, un peu "chaud patate" en basket et je suis au sommet ... La descente, casque obligatoire à cause des chutes de pierre, est vraiment technique au début, avec notamment un rappel de trente mètre ou je suis super a l'aise ;-)... Je continue ensuite en compagnie d'Emmanuel, un skieur alpiniste doublé d'un trailer de talent venu de Tarbes, du suisse Peter, de mon copain Fred et de l'exceptionnelle Lizzy, en tête du general devant les népalais ! Nous irons ensuite à un bon train, tout en discutant dans cet environnement extraordinaire, avec Cali (le surnom d'emmanuel) et termineront notre périple au bout de 10 h à Thamé. Nous sommes redescendu à moins de 4000 m et goutons surtout au confort du lodge : nous sommes dans le Kumbu, la vallée de l'Everest, beaucoup plus touristique. Il nous faut cependant repartir le lendemain pour une longue étape qui nous mène à Gokio via le Renjo la à 5400 m. Je cale un peu et rejoins l'arrivée assez fatigué. Le lendemain c'est pire et je n'avance plus trop sur les pentes du Cho la pass. Je ne suis cependant pas le seul a être fatigué et rejoins l'étape à Lobuché en compagnie de Virginie, toujours très regulière, et de Marco. La dernière étape est un peu une délivrance. Assez longue tout de même puisque nous effectuons d'abords un aller-retour au Kalah Patar, ou nous nous arrêtons plus d'une demi-heure, avant de repartir vers Pangboché. Nous decidons d'y aller assez tranquille avec mes amis Richard et Fred. J'ai depuis la veille les bronches en feu, bien pris. L'arrivée à Pangboché, sous un beau soleil, est bien agréable. Après une petite soirée de remise des prix, nous disons au revoir à nos compagnons qui restent pour rejoindre, par une agréable marche, Lukla. Un retour à la civilisation - ou presque - qui fait tout de même du bien. Nous sommes seulement 18 à avoir bouclé l'ensemble du parcours (sur 31 au départ). Je suis maintenant à Lukla et l'aventure continue : le brouillard est revenu et notre avion n'a pas pu décoller pour Katmandou. Mes compagnons, pressés par leur vol international, ont préféré payer un gros suplément pour s'envoler en hélico. Je reste donc avec le staff népalais ce soir à Lukla, et pense que demain, si la météo ne s'améliore pas, je vais entamer une redescente à pied vers Jiri et la route, en deux jours et une petite centaine de kilometres de plus...  Sylvain

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sylvainbazin 13085 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines