Comme toute entité vivante, votre musique – plus précisément votre playlist – vieillit, prend poussière et devient monotone vous mettant ainsi à la recherche de chansons qui rendraient votre quotidien meilleur. N’ayez crainte amis internautes ! Les sages d’Internet m’envoient encore une fois vous porter secours. Cette fois-ci, il n’est pas question de vous proposer une liste de chansons à écouter mais plutôt de vous faire découvrir de nouveaux groupes, qui ne manquent pas de talent pour autant, et par suite faire d’une pierre deux coups : leur donner un coup de pouce et enchanter vos oreilles.
• The Red Lights
Surgissant directement des eaux profondes d’Australie, The Red Lights est un des nombreux groupes à honorer la scène indie du pays des kangourous. Composé de trois talentueux musiciens qui reprennent majestueusement l’ambiguïté de quelques riffs perdus de The Strokes, un chant de guitare dynamique allié à une voix délicieuse au ton discret. La musique de The Red Lights laisse un arrière-goût de déjà vu, une sorte d’empreinte vintage empruntée à Phoenix qui ne déplaît pas aux oreilles.
In A Daze est un concentré de nostalgie, un bonheur parfaitement dosé qui vous prend par les tripes. A un moment, on se croirait presque aux 80′s, on se contenterait même d’une virée sur la Route 76 en écoutant inlassablement ce petit joyaux made in Australia.
Quant à Radio, on y retrouve une mélodie juvénile accompagnée de paroles catchy puis un refrain au jam pudique, une mixture de baroque pop et de rock tiré par les cheveux. Comment passer du ton simplet au ton énergétique ? The Red Lights nous l’explique à l’aide d’une guitare, d’une basse et quelques haussement de voix bien maîtrisés.
• Young Maverick
L’Australie fait dans le bonheur sur mesure cette année. Young Maverick, aux airs d’un Vampire Weekend aux sons discrets, est le groupe sans prise de tête, à la musique pétillante et pleine de béatitude. Il produit de l’indie pop aux rythmes bien cadrés et aux riffs lisses. Reception Deception hérite des sons mélodieux de Phoenix et de la nonchalance d’un The Drums joyeux et inhabituel. Cette perle est la fête après l’émancipation, le trinque après la victoire. Vous vous sentez projetés dans une soirée barbecue où votre seul objectif est d’oublier les aléas de la vie ? Ne craignez rien! Ce ne sont que les effets secondaires de leur musique à l’esthétique soignée. Une chose est sûre, Young Maverick est bien parti pour briller sur la scène pop mondiale.
• Jenny Broke The Window
Encore un groupe made in Australia. Jenny Broke The Window est maître de l’indie pop aux sons sucette et à la finition déjantée. Loin des arrangements discrets du genre, il a réussi à dompter les instruments de façon à modeler des mélodies subtiles et bien arrangées, des mélodies sucrées qui fondent à l’oreille. Jenny Broke The Window a l’étrange pouvoir de s’approprier vos sens. Une seule écoute vous met à la merci de sa musique, addictive et plein de bonne humeur.
Choisissez Fancy Dress dans vos moments les plus sombres pour vous sortir de l’emprise de vos ténèbres. Le voix du chanteur au ton puéril accompagnée d’un arrangement finement taillé, un mélange tonifiant et agréable à écouter, rien de mieux pour vous rendre le sourire.
De Fire Brigade on ne retiendrait que le refrain ? Que nenni ! Ces cinq secondes de cris bien cadrés ne seraient rien sans la douce mélodie qui leur sert de prélude. A ses riffs calmes et sa batterie minimaliste, on classerait Fire Brigade dans la catégorie pop for teenagers, alors qu’au contraire, la chanson va plus loin et nous offre une mélodie succulente imprégnée de la vague surf pop.
• Dirty Gold
On fait ses valises, direction San Diego, pour découvrir la chaleur des compositions de Dirty Gold, formé de deux virtuoses. Reconnaissants envers la chaleur que leur procurent les sables de San Diego, ils partagent à travers leur musique beach pop ce sentiment de tranquillité intérieure. Dirty Gold tire ses ressources de la dream pop, alliant à la fois les sons relaxants de Beach House aux percussions afro de Vampire Weekend, une chillwave qui sonne au rythme des vagues et à la brise qui fait danser les cocotiers.
Brothers John et Linoln Ballif dressent sur California Sunrise un climat estival grâce au chant d’un océan paisible. Ils mêlent divinement voix enchanteresse et percussions délicates pour nous transporter vers les plages ensoleillées de Californie. Légère, California Sunrise chatouille délicatement vos tympans et s’empare de vos sens.
Toujours dans une atmosphère sereine, The Quiet Life est la preuve que Dirty Gold n’a rien à se reprocher côté composition et arrangement : de la gratte bien cadrée, du synthé justement dosé et un jam des plus mélodieux. Forcément, accompagnée d’un upbeat pareil, on ne peut que savourer la voix du jeune homme.
Vous l’aurez compris, l’heure est à la bonne humeur. En espérant que ces quelques chansons puissent dissiper la grisaille qui hante vos coeurs en ces après-midis moroses de fin de vacances. Profitez de chacune d’elle, bière à la main et clope à la bouche.
Omar Serghini Idrissi alias OSI, addict à l’indie rock, sexuel à temps plein et fervent adorateur de Casablancas.