Depuis le 10 novembre et ce jusqu’au 9 janvier, le Grand Palais ouvre ses portes aux jeux vidéo. Organisé par MO5, l’exposition Game Story retrace 40 ans d’histoire du jeu vidéo de manière interactive. Gameinvaders a fait le déplacement et on vous dit ce qu’on à pensé de l’expo.
L'odyssey, l'aventure des console de salon commence
Tout commence à l’extérieur du Grand Palais. Face à la solennité de ces lieux, le jeu vidéo ne peut que se sentir très petit. Mais pour rappel, le Grand Palais, inauguré en 1900 avait pour vocation originelle d’accueillir les grandes manifestations artistiques officielles de la capitale. C’est donc un autre grand pas pour les jeux vidéo vers la consécration artistique. Mais revenons à nos pixels, dès le premier pas dans la grande salle de l’exposition, l’atmosphère est donné. C’est un véritable voyage dans le temps qui est proposé aux visiteurs. Une décoration style pixel art, des machines d’arcades vieilles de 40 ans et des enfants de 5 à 70 ans jouant ensemble à plus d’une cinquantaine de jeux des années 70 à aujourd’hui.
Space Invaders, on était obligé d'y jouer.
Présenté comme une véritable frise chronologique s’étalant des années 70 aux années 2010, le jeu vidéo est présenté comme une véritable évolution technologique et artistique. On commence dans les années 70 avec l’Odyssey (1972). On pourra se faire la main sur PONG de la même année, mais aussi sur Space Invaders (1978), Pacman (1980), etc… Et bien que minimaliste, PONG est toujours autant efficace. Dans cette exposition, vous trouverez les plus grands jeux qui ont marqué l’histoire du jeu vidéo. Space Invaders, Barbarians, Bubble Bobble, Donkey Kong, Alex Kidd, Sonic, The Legend of Zelda: A Link to the Past, Alone in the Dark (le premier du nom), etc… Je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas aller à cette exposition tout seul, mais avec des amis ou de la famille. Car le plus intéressant devant ces machines n’est pas seulement l’expérience de jeu qu’elle apporte à l’instant présent, mais ce qu’elles vous ont fait ressentir à l’époque. Les témoignages des proches sont souvent surprenants et plein de détails. Des détails qui prouvent que les jeunes geeks d’aujourd’hui ne sont pas si différent des geeks « d’autrefois ».
On ne parle pas de Jordan Mechner, Dommage
Pour une exposition se vantant de raconter l’histoire du jeu vidéo, on peut être déçus à la sortie de ne pas entendre parler d’OXO, ou encore de Tennis For Two. Même si quelques textes affichés sur un mur y font référence, il aurait été bénéfique de voir marcher une de ces machines et pourquoi pas le PDP-1 avec le jeu vidéo de Steeve Russel ? D’ailleurs, les créateurs ne sont pas mis en avant eux non-plus. Steeve Russel, Ralph Baer, Nolan Bushnell, Shigeru Miyamoto, Michel Ancel, Frederic Raynal, aucun de ces noms n’était présent à l’exposition (ce qui est selon moi un crime quand on souhaite parler d’Histoire du jeu vidéo). Cependant, on comprend la volonté de MO5 et du Grand Palais de faire de cette exposition une aventure grand public. Pour le coup, c’est un pari réussi. Et il n’y en a pas seulement pour les geek, les casual gamer aussi ont de quoi s’amuser puisque le jeu vidéo actuel est aussi à l’honneur. Child of Eden, Dance Dance Revolution et même Angry Birds vous offriront de belles parties. Puis c’est également une manière de dire que l’histoire vidéoludique n’est pas finie. Rendez-vous dans 40 ans pour une nouvelle exposition.
Au final, le Game Story est plus qu’une simple exposition, c’est une véritable salle d’arcade qui vous fera parcourir les années vidéoludiques. Voyage dans le temps interactif, vous jouerez seul ou avec des inconnus ou avec des amis autour d’une chose qui vous rassemble, le jeu vidéo. Une exposition fun, comme rarement vous aurez l’occasion d’en voir. D’ailleurs, quand est ce que la ville de Paris se décidera à nous offrir notre exposition permanente ? On remercie MO5 pour l’initiative.