Un très bel article découvert sur sport.fr qui retrace les 8 titres de champion du Monde de Sébastien Loeb.
Avant même la fin du rallye de Grande-Bretagne, Sébastien Loeb est assuré de remporter son huitième titre consécutif de champion du monde.
Si Sébastien Ogier et Mikko Hirvonen l'ont sérieusement chatouillé cette saison, l'Alsacien continue de dominer le WRC.
De 2004 à 2011, retour sur huit années de règne sans partage.
2004: La consécration
Coiffé au poteau par Petter Solberg et sa Subaru lors de la saison précédente, mais suffisamment régulier dans ses oeuvres, notamment sur asphalte, pour offrir sur un plateau le titre mondial des constructeurs à Citroën, Sébastien Loeb attaque la saison 2004 gonflé à bloc, bien décidé à devenir le second Français champion du monde après Didier Auriol en 1994.
Vainqueur de six rallyes sur seize cette année-là, l'Alsacien arrive à ses fins.
La première pierre d'un édifice que personne ne peut alors soupçonner.
2005: Un phénomène bien né
Gagner est à la portée de tous, confirmer est une autre paire de manches, a-t-on coutume de dire dans les hautes sphères sportives.
Sébastien Loeb ne s'est pas arrêté à ces mots dans la foulée de son premier sacre, enchaînant sur un triomphe plus probant encore en 2005.
Cette fois, ce sont pas moins de dix rallyes qui tombent dans sa besace, pour six victoires consécutives - nouveaux records - dont un Tour de Corse qu'il domine sans partage, devenant le premier pilote à remporter toutes les spéciales d'une épreuve WRC.
Sébastien Loeb le champion s'illustre en outre par son état d'esprit irréprochable.
Témoin son refus de valider son deuxième titre en Grande-Bretagne, alors que Michael Park, le copilote de Markko Märtin, vient de trouver la mort en spéciale.
2006: Un triomphe en privé
Citroën officiellement désengagé, Sébastien Loeb poursuit sa route avec la structure privée Kronos Racing, toujours bien entouré cependant par le double chevron.
Un changement de décor qui ne le déstabilise pas outre mesure puisque l'intéressé se permet de battre le record de succès en WRC de Carlos Sainz (28 contre 26).
Avec à la clef un troisième titre mondial obtenu malgré l'arrêt brutal de sa saison à quatre rendez-vous du terme du championnat.
Victime d'une fracture du bras gauche après un accident de... VTT, Loeb assiste alors au baroud d'honneur vain de Marcus Grönholm.
2007: L'égal des plus grands Sébastien Loeb entre dans l'histoire.
Avec une quatrième couronne de champion du monde, le Français égale le record détenu par les Finlandais Kankkunen et Mäkinen.
Toujours accompagné de son copilote, Daniel Elena, l'Alsacien, qui compte maintenant 36 victoires, prend le meilleur sur Marcus Grönholm (Ford) au terme d'une saison pleine de suspense.
En effet, il aura fallu attendre le dernier rallye, le fameux RAC en Grande-Bretagne, pour connaître le nom du lauréat.
Distancé en début d'année, Loeb aura fait parler sa fougue pour refaire son retard et doubler le Finlandais, parti trop souvent à la faute dans la dernière ligne droite du championnat.
La C4, symbole du retour aux affaires de Citroën promet déjà !
2008: Seul au monde...
Sacré champion du monde pour la cinquième année consécutive - une performance inédite - le pilote alsacien porte par ailleurs son record de victoires à 47 rallyes, parmi lesquels le RAC et le rallye de Finlande qu'il n'avait jamais remportés jusqu'alors.
Au rayon des références absolues, Sébastien Loeb se sera en outre adjugé un cinquième Monte-Carlo et un septième rallye d'Allemagne consécutif, pour un bilan record de onze triomphes.
Sa fin de saison remarquable aura enfin permis à Citroën de reconquérir le titre des constructeurs aux dépens de Ford.
2009: Enfin du suspense ! Et de six !
Au terme d'une saison au scénario dantesque, qu'il aura débutée sur les chapeaux de roue avec cinq victoires de rang qui laissaient présager une marche triomphale, Sébastien Loeb accroche une sixième couronne au forceps.
Poussé dans ses derniers retranchements par Mikko Hirvonen, l'Alsacien, dominé par son rival finlandais lors des cinq manches suivantes, reprend la main dans le money time en s'imposant au finish sur le RAC.
L'une de ses plus difficiles campagnes, assurément.
2010: Le final rêvé
Sébastien Loeb fait honneur à son surnom de "Michael Schumacher du rallye" en coiffant prématurément sa septième couronne mondiale, à l'issue d'un rallye d'Alsace riche en émotions mais avare en suspense.
De retour sur les routes de ses premiers exploits non-officiels, Loeb l'Alsacien n'a pas manqué de faire honneur à son statut de pilote intouchable sur asphalte, lui qui décroche alors son 18e succès bitumé de rang - pour un total de 60 succès.
Le 19e suivra un peu plus tard en Catalogne, pour un Loeb qui termine la saison en trombe en s'offrant également le RAC. Latvala, Solberg et Ogier terminent tous à plus de 100 points du septuple roi.
2011: Bousculé en interne
Habitué à batailler contre les Ford, Sébastien Loeb a trouvé cette année un nouvel adversaire, de taille, au sein même de son écurie.
Un rival suffisamment sérieux pour mettre à mal son hégémonie sur asphalte, au rallye d'Allemagne: Sébastien Ogier.
La cohabitation s'annonçait brulante entre les deux "Seb". Elle a été explosive.
Dès le deuxième rallye de la saison au Mexique, Loeb met la pression sur son cadet, contrairement aux consignes d'équipe, et celui-ci finit par partir à la faute alors qu'il était en tête.
Plus tard, en Grèce, Citroën choisit d'aider Ogier à revenir sur Loeb, pour assurer les points constructeurs, et provoque l'ire du champion en titre, qui considère avoir été mis en danger et le fait savoir.
La guerre interne fait rage, et Citroën choisit de prolonger le contrat de Loeb, mettant ainsi fin aux rumeurs de départ ou de reconversion de l'Alsacien.
Ogier répond en gagnant en Allemagne et en Alsace, sur les terres de Loeb, mais voit ses ambitions de titre s'envoler en Catalogne.
C'est ensuite Hirvonen qui craque sur le RAC, ce qui permet à Loeb de coiffer une huitième couronne ardemment disputée.
Contesté comme jamais, et vindicatif à l'encontre d'Ogier dans la presse, le pilote d'Haguenau termine la saison triomphant.
Vivement l'an prochain !
Bravo à ce champion presque hors normes !!!!
Allez, au plaisir de vous lire ...